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Mélanie Gomez et A.D , modifié à
Alors que la méfiance est encore de mise vis-à-vis des médicaments génériques, le gouvernement lance une grande campagne pour gagner la confiance des Français. L'enjeu financier est majeur.

Renforcer la confiance des Français dans les médicaments génériques : c'est l'objectif d'une grande campagne d'information lancée mardi par la ministre de la Santé, Marisol Touraine. Car des doutes sur leur efficacité subsistent chez certains patients et même chez certains médecins qui refusent toujours de les prescrire.

Équivalent sans être copie conforme. Il faut savoir que la molécule active dans le médicament générique n'est pas nécessairement une copie conforme de celle du médicament original. Pourtant, ceci n'est a priori pas un problème : pour être mis sur le marché, il faut démontrer que le générique est chimiquement équivalent à l'original. Une fois absorbé par le malade, il doit réagir de la même manière dans l'organisme que le médicament de marque. On doit retrouver la même quantité de substance dans le sang, avec une variation autorisée allant de 5 à 10%.

La même "qualité de traitement". C'est pour cette différence que certains affirment que pour traiter l'épilepsie ou les problèmes de thyroïde, maladies pour lesquelles les dosages des médicaments sont parfois très fins, les génériques seraient moins efficaces. Un faux-débat pour François Chast, chef du service de pharmacie de l'hôpital Necker à Paris : "Le générique n'est pas un jumeau identique. C'est un cousin germain qui ressemble vraiment au médicament original, vulgarise-t-il. Dans la pratique quotidienne, nous n'observons aucune différence entre la qualité du traitement avec un médicament original et celle que nous avons avec un médicament générique."

Enjeu financier. Un point en revanche ne fait pas débat. Les génériques sont bons pour les comptes de la sécurité sociale. Depuis 2000, leur développement a permis d'économiser plus de 15 milliards d'euros.