Toulouse : des chercheurs créent un "organoïde" de vessie à partir de cellules souches

Un "micro-organe" de vessie a été créé par des chercheurs à Toulouse
Un "micro-organe" de vessie a été créé par des chercheurs à Toulouse © MUJAHID SAFODIEN / AFP
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avec AFP
La reconstitution du premier "micro-organe" de vessie à partir de cellules souches, réalisée à Toulouse, pourrait permettre de tester des médicaments pour les patients atteints de cancer. 

Des chercheurs toulousains revendiquent la reconstitution du premier "micro-organe" ou "organoïde" de vessie à partir de cellules souches, espérant pouvoir, à terme, adapter les traitements à chaque patient en particulier pour le cancer, a-t-on appris mardi auprès du CHU de Toulouse.

Une première pour la vessie. Des "micro-organes" humains ou "organoïdes" de côlon, prostate, poumon, sein ou pancréas ont déjà été crées à travers le monde, indiquent les chercheurs dans un communiqué, mais cela n'avait jamais été fait pour la vessie.Des scientifiques toulousains de l'hôpital Rangueil et de l'Inserm, associés à une société privée baptisée Urosphere, ont en effet réussi à recréer en laboratoire, à partir de cellules-souches prélevées sur des patients, les trois couches de cellules qui composent les tissus de la vessie. 

Un test de médicaments. Cette reproduction permet de "mieux comprendre" comment les cellules interagissent entre elles, mais aussi de tester des médicaments, indique Xavier Gamé, membre du département d'urologie, d'andrologie et de transplantation rénale de l'hôpital Rangueil à Toulouse. "L'étape suivante, c'est de prendre des cellules de vessie malade, d'un patient donné, et de reconstituer le micro-organe, pour ensuite tester les médicaments sur ce micro-organe et savoir quel est le bon médicament pour le patient", précise-t-il.

En effet, jusqu'à présent, tous les patients atteints d'un cancer de la vessie reçoivent la même chimiothérapie, mais seuls certains d'entre eux observent une amélioration de leur état de santé, précise le communiqué. Cette étape scientifique avait fait l'objet d'une communication en novembre 2016 dans la revue Progrès en urologie, et doit faire l'objet d'une publication scientifique dans les mois à venir, a indiqué Xavier Gamé.