Thérapie génique : un nouvel espoir pour les patients atteints de leucémie ?

75 malades souffrant de leucémie résistante et agressive ont participé à une thérapie expérimentale. (Illustration)
75 malades souffrant de leucémie résistante et agressive ont participé à une thérapie expérimentale. (Illustration) © CARL DE SOUZA / AFP
  • Copié
Des dizaines de patients souffrant d'une leucémie, auxquels il a été injecté des cellules immunitaires génétiquement modifiées, ont pu entrer en rémission.

Nouvel espoir pour les personnes atteintes de leucémie. Une thérapie utilisant des cellules immunitaires génétiquement modifiées, testée par une équipe de recherche internationale, se veut prometteuse, rapporte mardi Le Figaro citant le New England Journal of Medecine. 

Sept patients sur dix en rémission. 75 malades souffrant de leucémie résistante et agressive, la leucémie aiguë lymphoblastique, en échec thérapeutique, ont participé à cette thérapie expérimentale. Des cellules immunitaires leur ont été prélevées, elles ont été modifiées génétiquement en laboratoire puis réinjectées au patient. Résultat : six mois après l’injection, sept patients sur dix étaient en rémission. Ils ne présentaient plus de cellules tumorales et leur moelle osseuse recommençait à fabriquer des cellules du sang et des plaquettes.

Des effets secondaires importants. Toutefois, ce traitement n'est pas sans conséquences. Il s'accompagne d'une forte toxicité et d'effets secondaires importants. Détresses respiratoires, dysfonctionnements rénaux ou baisse importante de la pression artérielle sont survenus trois jours après l'injection pour la moitié des patients. Aussi, 40 % des patients traités étaient confus ou présentaient des maux de tête après le traitement.

Un temps de fabrication trop long. Autre limite : le temps de fabrication des cellules réinjectées. Il faut plusieurs semaines. Or, certains malades n'ont plus le temps d'attendre. Aujourd'hui, en France, environ 1.000 personnes sont diagnostiquées pour une leucémie aiguë lymphoblastique, rappelle Le Figaro, dont 80 % d'enfants âgés de 2 à 10 ans.