Temps de travail : les internes maintiennent la pression

© FREDERICK FLORIN/AFP
  • Copié
Fabienne Cosnay avec AFP , modifié à
Les syndicats ont écrit à Marisol Touraine pour s'assurer que le décret réduisant leur temps de travail serait bien appliqué au 1er mai. 

Des syndicats d'internes ont fait savoir qu'ils ont demandé à la ministre de la Santé Marisol Touraine l'application le 1er mai du décret réduisant leur temps de travail, et ce malgré les pressions des hôpitaux pour repousser la mesure. Contacté par l'AFP, le ministère a assuré que la réforme entrerait bien en vigueur le 1er mai prochain.

La demande de report, formulée par des dirigeants d'hôpitaux pour qu'ils s'organisent et trouvent des réponses budgétaires, est "inacceptable", écrivent à Marisol Touraine l'Intersyndicat national des internes (Isni), le Snjmg (jeunes médecins généralistes), le Syndicat  national des internes en odontologie et la Fédération nationale des syndicats d'internes en pharmacie et biologie médicale.

48 heures maximum. Au 1er mai doit entrer en vigueur un décret paru fin février qui réduit le temps de travail des internes en médecine à 48 heures, conformément à la réglementation européenne. Ce décret redéfinit les obligations de service des internes en médecine, en odontologie et en pharmacie, les découpant en 10 demi-journées, contre 11 auparavant. Le texte prévoit des sanctions financières à l'encontre des établissements ne respectant pas les obligations de services et le repos de sécurité.

Début avril, la fédération hospitalière de France (FHF) demandait à la ministre le report d'un semestre de ces nouvelles dispositions réglementaires pour que "la chaîne de soins ne se retrouve pas fragilisée", les internes constituant "un maillon essentiel" de la continuité des soins.