Tarifs dentistes : pas d'accord Sécu-syndicats, les prix seront imposés

Un assuré sur cinq renonce à des soins dentaires pour des raisons financières, selon la Cour des comptes.
Un assuré sur cinq renonce à des soins dentaires pour des raisons financières, selon la Cour des comptes. © LOIC VENANCE / AFP
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avec AFP , modifié à
Les deux principaux syndicats de dentistes libéraux ont refusé l’accord proposé par l’Assurance maladie sur les tarifs des soins dentaires.

Le deuxième syndicat de dentistes, la CNSD, a annoncé avoir rejeté jeudi à 99,8% les propositions de l'Assurance maladie concernant les tarifs de leur profession. Les tarifs seront par conséquence fixés par un règlement arbitral. La FSDL, premier syndicat, s'était déjà prononcé contre mercredi.

La CNSD était le dernier syndicat à pouvoir valider seul les propositions régissant les relations tarifaires des 37.000 chirurgiens libéraux avec la Sécu et les complémentaires santé. Le score de 99,8% est "significatif de la révolte de la profession", a déclaré la présidente de la CNSD, Catherine Mojaïsky, à l'issue d'une assemblée générale "animée".

Des propositions tarifaires d'ici un mois maximum. Le projet d'avenant à la convention, négocié depuis plus de quatre mois entre les trois syndicats (FSDL, CNSD, Union dentaire) et l'Assurance maladie, prévoyait de revaloriser un certain nombre d'actes de base (caries, détratrage...) à hauteur de 806 millions d'euros, en contrepartie d'un plafonnement des prothèses (couronnes).

Les syndicats avaient évalué leurs besoins à 2,5 milliards d'euros. Avec le plafonnement des prothèses, le gain net pour les chirurgiens dentistes était ramené à 341 millions d'euros. L'arbitre aura un mois à partir de sa désignation pour transmettre ses propositions tarifaires à la ministre de la Santé.