Ronflements : "40 à 60% des hommes" touchés contre "25% de femmes"

© ROBERT FRANCOIS / AFP
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A.D , modifié à
Au-delà de son aspect gênant, le ronflement peut s'accompagner d'apnée du sommeil. Un mal qui doit être surveillé et traité.

Un ronfleur peut produire jusqu'à 95 décibels, soit l'équivalent d'un camion qui passe à proximité ! Une "ambiance" sonore qui peut être difficile à supporter pour un éventuel conjoint et qui n'est parfois pas sans conséquences pour le dormeur. Le docteur Gérald Kierzek fait le point sur le ronflement dans l’émission Questions de santé sur Europe 1.

Facteurs. Ce n'est pas un mythe : les hommes ronflent plus que les femmes. "40 à 60% des hommes seraient concernés contre seulement 25% des femmes", décrit Gérald Kierzek. S'il fallait faire le profil type, ce serait "un homme, entre 50 et 70 ans, avec une corpulence importante", précise-t-il. Dans le détail, de multiples facteurs entraînent les ronflements : la génétique d'abord mais on peut également citer la position de sommeil. Dormir sur le dos est ainsi déconseillé. Il vaut mieux s'étendre sur le côté, ou mieux sur le ventre, voire "surélever la tête du lit", conseille Gérald Kierzek. Il faut aussi savoir que les ronflements augmentent avec l'âge et avec le poids. Par ailleurs, la prise de somnifères, tout comme l'alcool, accroît aussi le risque parce que "les tissus musculaires se relâchent", précise le spécialiste.

Apnée du sommeil. Plus handicapant, les ronflements peuvent aller de pair avec une apnée du sommeil, ce qui signifie que le ronfleur arrête par moment de respirer pendant la nuit. Il fait "des pauses respiratoires". Néanmoins, ce n'est pas une fatalité, "seuls 10% des ronfleurs sont concernés", annonce le médecin. Pour considérer que l'on fait de l'apnée du sommeil, "il faut de 5 à 10 pauses par minute avec des pauses qui durent plus de dix secondes". "Le manque d'oxygène fait que le cerveau réagit. La respiration redémarre alors en provoquant aussi un micro réveil. Le sommeil de l'intéressé n'est donc pas récupérateur. "A long terme, il y a des conséquence cardio-vasculaires, pulmonaires", ajoute le médecin.

En cas d'apnée du sommeil, "il faut consulter son généraliste ainsi qu'un centre du sommeil qui va pouvoir enregistrer le sommeil et mesurer le nombre d'apnées par minute", indique Gérald Kierzek. "Si l'apnée est importante, il faut l'équiper", c'est à dire se faire appareiller avec un masque branché à un appareil électrique qui va permettre de pousser de l'oxygène. Pas très sexy mais efficace !