Près d'un décès sur cinq dans le monde lié à une mauvaise alimentation

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Les mauvaises habitudes alimentaires représentent le principal risque de mortalité, précisent les auteurs de cette étude parue vendredi. Image d'illustration. © FRANK PERRY / AFP
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avec AFP
Une étude parue vendredi dans "The Lancet" rapporte aussi que la mortalité infantile a reculé en 2016, passant sous la barre des 5 millions. 

Près d'un décès sur cinq dans le monde serait lié à une mauvaise alimentation, selon une étude publiée vendredi parue dans la revue The Lancet qui se félicite de la chute de la mortalité infantile et de l'allongement de l'espérance de vie tout en déplorant l'augmentation des morts dus au terrorisme et aux conflits.

Le Japon, toujours champion de l'espérance de vie. Globalement, "les gens vivent plus longtemps", souligne le Dr Christopher Murray, directeur de l'Institut de mesure et d'évaluation de la santé (IHME) à l'Université de Washington à Seattle, ajoutant avoir constaté avec ses collègues au cours de la dernière décennie des "progrès importants" comme la baisse de la mortalité infantile et du paludisme. En près d'un demi-siècle, l'espérance de vie mondiale à la naissance pour les deux sexes a augmenté de 14 ans, passant de 58,4 en 1970 à 72,5 ans en 2016, selon ce panorama 2016 de la santé mondiale qui rassemble les données de 195 pays et territoires. Le Japon a l'espérance de vie la plus élevée (83,9 ans) et la Centrafrique la plus basse (50,2 ans).

Moins de 5 millions de morts infantiles. Les décès d'enfants de moins de 5 ans sont passés pour la première fois en dessous de 5 millions en 2016 (contre 16,4 millions en 1970). Sur les 54,7 millions de décès constatés en 2016 dans le monde, 72% sont causés par des maladies non transmissibles, comme les affections cardiovasculaires ou le diabète, souvent liées au mode de vie (alimentation, activité physique, tabac, alcool, etc.). Le tabac est responsable d'un peu plus de 7 millions de décès dans le monde.

Les habitudes alimentaires, pointées du doigt.La mauvaise alimentation, en particulier celle pauvre en céréales complètes, fruits et légumes, noix, poissons, et celle trop salée est associée à un peu plus de dix millions de décès (18,8%) mondiaux. Parmi toutes les formes de malnutrition, les mauvaises habitudes alimentaires représentent le principal risque de mortalité, précisent les auteurs. En outre, une glycémie et une pression artérielle élevées, l'obésité et un excès de cholestérol sanguin font partie des dix principaux facteurs de risque de décès chez les hommes et les femmes dans le monde.