Onze vaccins obligatoires : les uns approuvent, les autres grognent

Onze vaccins vont devenir obligatoires pour les enfants.
Onze vaccins vont devenir obligatoires pour les enfants. © AFP
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Mélanie Gomez édité par C.O. , modifié à
Des vaccins pour la petite enfance seulement "recommandés" deviendront obligatoires, en plus des trois actuellement requis, a annoncé mardi le Premier ministre. Une décision qui ne plaît pas à tout le monde.

Onze vaccins contre trois auparavant seront obligatoires pour les enfants dès l'année prochaine. C'est l'une des annonces formulées mardi par le Premier Ministre dans son discours de politique générale. Une décision saluée par une grande partie du monde médical comme l'infectiologue Odile Launay, responsable du centre de vaccinologie Cochin-Pasteur.

Une pétition.Elle fait partie des 200 médecins qui ont signé une pétition il y a quelques jours pour appeler à cette obligation vaccinale pour les enfants. L'objectif : remédier en urgence à la baisse de certaines vaccinations en France. "Sans couverture vaccinale suffisante, les virus, comme la rougeole par exemple, peuvent se déclarer. Et entre 2008 et 2011 en France, on a eu dix décès liés à la rougeole", rappelle Odile Launay sur Europe 1. "Dans un deuxième temps, quand on aura fait un travail d'éducation et d'information, on pourra supprimer ces obligations."

Un cadeau pour les labos ? Dans le camp des anti-vaccins, ceux qui se méfient des risques secondaires et des conflits d'intérêts avec les laboratoires pharmaceutiques, on monte déjà au créneau. "C'est une position autoritaire, qui infantilise les parents. S'il y a un problème de défiance vis à vis de la population, cela n'y répond pas", déplore Michèle Rivasi, député européenne écologiste. "En plus, il y a dans les vaccins des adjuvants à base d'aluminium. Cela fait de nombreuses années que les associations via des études scientifiques l'expliquent. Or il existe des alternatives à ces adjuvants. Le ministère de la Santé est autiste à ces demandes. C'est une mesure qui va à l'encontre de la demande des associations et des Français et qui est faite pour faire plaisir aux laboratoires pharmaceutiques."