Médecins intérimaires : le ministère de la Santé porte plainte devant l'Ordre

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(Photo d'illustration.) © JEFF PACHOUD / AFP
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avec AFP
Les plaintes visent trois responsables d'un syndicat de médecins remplaçants, qui conteste un décret limitant la rémunération dans les hôpitaux publics. 

Trois responsables d'un syndicat de médecins remplaçants, qui avait diffusé une "liste noire" et appelé au boycott des hôpitaux appliquant un décret plafonnant leurs salaires, sont visés par des plaintes du ministère de la Santé auprès de l'Ordre des médecins. La présidente du Syndicat national des médecins remplaçants en hôpitaux (SNMRH), Linda Darasse, a indiqué avoir reçu fin octobre une plainte du ministère, demandant à son encontre une suspension temporaire d'exercice de 3 mois, confirmant une information du Quotidien du médecin.

Selon Linda Darasse, deux autres responsables de ce syndicat ont fait l'objet de plaintes similaires : son secrétaire, Abdelaziz Hanaf, et sa secrétaire adjointe, Christine Dautheribes, présentée comme la porte-parole de l'organisation.

Un décret mis en cause. Créé fin mars, le SNMRH conteste le décret limitant, depuis le 1er janvier, la rémunération des médecins intérimaires dans les hôpitaux publics à 1.404,05 euros brut pour 24 heures de travail effectif. Ce plafond doit être abaissé à 1.287,05 euros en 2019, puis 1.170.04 euros en 2020.

Après la diffusion d'une liste des premiers établissements ayant appliqué ces tarifs, le syndicat a appelé les médecins intérimaires à "éviter", puis à "refuser" les remplacements dans ces hôpitaux, avant d'étendre son mot d'ordre à "l'arrêt de toute mission" pendant les vacances de la Toussaint et de Noël. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a dénoncé à plusieurs reprises "l'attitude irresponsable" et le "chantage" de ces praticiens qu'elle a qualifié de "mercenaires".