Marisol Touraine sur l'essai thérapeutique : "Ce que nous voyons ici est inédit"

Marisol Touraine le 15 janvier 2016 (1280x640) Damien MEYER/AFP
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a apporté des précisions sur l'accident thérapeutique, vendredi. © Damien MEYER/AFP
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EXPLICATIONS - "Ce sont des personnes qui ont pris de manière répétée le médicament qui sont dans un état grave", a précisé la ministre de la Santé, vendredi.

"A l'heure à laquelle je vous parle, un patient qui a participé à un essai clinique est dans un état de mort cérébrale. Les cinq autres sont hospitalisées. Elles présentent des manifestations neurologiques de même type de gravité variées" a indiqué la ministre de la Santé, Marisol Touraine, lors d'une conférence de presse, quelques heures après avoir révélé un "accident très grave" lors d'un accident thérapeutique survenu dans un laboratoire agréé. Les six personnes hospitalisées sont des hommes âgés de 28 à 49 ans. Elles viennent de Bretagne et Mayenne.

En dehors de la personne en état de mort cérébrale, les cinq personnes hospitalisées ne sont pas dans le coma mais comportent des lésions qui sont nécrotiques et hémorragiques. Selon les médecins, il y a un risque de handicap pour trois des blessés. Pour certains, il y a une "impression d'amélioration", ont par ailleurs affirmé les médecins, prudents. Une source proche du dossier a évoqué "quatre blessés graves".

90 personnes. L’essai prévoyait d’inclure 128 volontaires, a précisé la ministre de la Santé, des hommes et des femmes âgées de 18 à 25 ans. "Aujourd’hui, 90 personnes se sont vues administrées ces molécules. D’autres ont reçu un placebo", a précisé la ministre de la Santé. "Ce sont des personnes qui ont pris de manière répétée le médicament qui sont dans un état grave. Elles ont commencé à prendre le médicament le jeudi 7 janvier. Un patient a commencé à se sentir mal dimanche 10 janvier. Le laboratoire a stoppé l'essai le 11 janvier."

Une enquête. "Nous allons réexaminer les protocoles de façon très précise. Voir si toutes les règles ont été mises en place," a ajouté la ministre de la Santé. "Ce que nous voyons ici est inédit."