Maladie de Parkinson : quels sont les signes avant-coureurs?

"Parkinson débute une fois sur deux avant 58 ans", constate Philippe Damier, neurologue au CHU de Nantes. 0:38
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C.O.
Le 11 avril est la journée mondiale dédiée à la maladie de Parkinson. Comment la diagnostiquer? Comment vivent les patients? Philippe Damier, neurologue, répond sur Europe 1.

Qu'est ce que la maladie de Parkison ? Cette maladie neurodégénérative qu'on associe régulièrement à des tremblements est caractérisée plus généralement par des difficultés gestuelles, de la lenteur. "Un petit groupe de cellules sont progressivement détruites dans le cerveau. Cela va entraîner un déficit en dopamine", explique Philippe Damier, neurologue au CHU de Nantes, au micro d'Europe 1. "La dopamine est un neurotransmetteur très important. Cela permet à nos mouvements automatiques de se faire sans problème". 

Une maladie de "vieux"? Les idées reçues autour de la maladie son nombreux. "Parkinson débute une fois sur deux avant 58 ans", constate Philippe Damier. "Ce sont des gens en pleine force de l'âge le plus souvent. Il faut faire tomber les mythes. Certains patients ne tremblent pas et ne trembleront jamais."

Quels sont les symptômes ? "Les premiers signes sont variables d’une personne à l’autre", explique le neurologue. "Cela peut être des difficultés gestuelles comme écrire, se brosser les dents ou avoir un pied qui traîne à la marche. On diagnostique aussi la maladie après des symptômes rhumatologiques comme une douleur d’épaule ou encore après une dépression." Un examen neurologique va suffire à établir un diagnostic. 

Comment évolue la maladie ? Chaque cas est particulier. Mais en moyenne, durant 6 à 7 ans, sous l’effet du traitement, les effets peuvent être bien atténués. "Mais il reste de la fatigue, la contrainte de prendre des médicaments avec des effets indésirables", nuance le médecin. 

Peut-on atténuer les symptômes ? "Il existe des traitements très efficaces mais ils vont fluctuer tout au long de la journée", précise Philippe Damier. L'activité physique est un bon moyen de les limiter. "Il faut pratiquer l'activité qui nous correspond", précise le neurologue pour qui le maintien d'une activité sociale est tout aussi, voire plus, "déterminant".