Les séjours en maternité seront peut-être bientôt plus courts

L'assurance maladie réfléchit à faire baisser le temps passé à la maternité pour les accouchements par voie basse.
L'assurance maladie réfléchit à faire baisser le temps passé à la maternité pour les accouchements par voie basse. © MAXPPP
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Damien Brunon avec AFP , modifié à
SANTE - Dans un rapport, l’administration détaille les pistes envisagées pour économiser 3,5 milliards d’euros dès 2015.

Diminuer la durée des séjours en maternité, mieux dépister le cancer du sein, limiter le recours aux IRM : l'Assurance maladie détaille des pistes  visant à améliorer la qualité des soins tout en réduisant les coûts, dans un rapport qui doit être examiné jeudi par son conseil d'administration.

Réduire le temps en maternité. Dans ce rapport, l'Assurance maladie pointe "un potentiel de réduction significative de la durée moyenne de séjour et corrélativement du nombre de lits de maternité". La durée moyenne pour un séjour en maternité en France (4,2 jours) reste élevée par rapport aux autres pays.

Le programme PRADO lancé en 2010, qui permet aux mères de bénéficier d'un accompagnement à domicile à leur sortie, a été progressivement étendu et devrait bénéficier en 2014 à 210.000 femmes. "La mise en place de ce suivi organisé permet d'accompagner dans de bonnes conditions la réduction des durées de séjour".

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Moins d’IRM. Par ailleurs, selon l’administration sanitaire, "la fréquence très élevée des actes d'IRM des membres inférieurs pose la question de la pertinence de leurs indications". L'utilisation de l'IRM pour l'exploration des lésions des membres est d'ailleurs "très supérieure" en France par rapport aux pays européens et nord-américains.

Sur les 3,3 millions d'IRM réalisées en 2013, plus d'un million sont des IRM du membre inférieur. Pour 52% des bénéficiaires, elle n'a pas été précédée d'une radiographie, comme le recommande la HAS (Haute autorité de santé).

"On peut estimer, en première approche, qu'une réduction de 15% du nombre d'IRM des membres inférieurs pourrait être obtenue sans perte de chance pour les patients", estime l'Assurance maladie.

Mieux se charger du cancer du sein. Le rapport se penche également sur la prise en charge du cancer du sein, à l'origine de 12.000 décès par an. Ce cancer a représenté une dépense de 2,3 milliards en 2012 pour l'Assurance maladie, dont un peu plus de la moitié pour les soins hospitaliers.

Or, le taux de participation au dépistage est jugé "insuffisant" et les délais d'accès à la chirurgie trop importants: pourtant, "l'initiation des traitements au-delà de 30 jours a une incidence sur le taux de survie".

Par ailleurs, le potentiel de chirurgie ambulatoire (sans hébergement à l'hôpital) pour ce type de cancer est estimé à 50% à l'horizon 2020 (15% des femmes en ont bénéficié en 2012).

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