L'air de nos maisons de retraite est trop pollué

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Fabienne Cosnay et Mélanie Gomez , modifié à
Une étude européenne révèle que cette pollution à des conséquences désastreuses sur la santé pulmonaire des résidents.

Pour la première fois, une étude européenne publiée dans l'European Respiratory Journal détaille les effets négatifs d'une mauvaise qualité de l'air intérieur sur la santé des résidents dans les maisons de retraite. Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs ont analysé 50 maisons de retraite dans sept pays européens (Belgique, Danemark, France, Grèce, Italie, Pologne et Suède), et mené des tests cliniques auprès de 600 résidents. D'importants problèmes respiratoires ont été détectés chez les personnes âgées, liés à une mauvaise qualité de l'air.

Les poumons fragilisés. En cause, plusieurs composants présents dans les maisons de retraite comme le formaldéhyde ou le dioxyde d'azote, pouvant provenir du chauffage, des produits d'entretien, du mobilier ou encore des systèmes d'air conditionné.

Or, des niveaux élevés de particules de 10 microns et de dioxyde d'azote entraînent essoufflement et toux, les particules ultra-fines présentes en quantité provoquent des sifflements dans la poitrine, tandis que le formaldéhyde est lié à la bronchopneumopathie obstructive chronique.

Comment limiter cette pollution ? Pour les chercheurs, les maisons de retraite doivent redoubler d'efforts pour diminuer les polluants intérieurs. Ca passe par exemple, par le choix de peintures, de produit d'entretiens ou de désinfectants bio ou moins toxiques. Mais aussi par une meilleure ventilation des bâtiments, en installant des nouveaux systèmes, ou tout simplement en ouvrant les fenêtres plus longtemps chaque jour dans les chambres des résidents.