Les Hôpitaux de Paris vont supprimer 180 postes non médicaux en 2018

L'AP-HP entend ainsi économiser 7,5 millions d'euros.
L'AP-HP entend ainsi économiser 7,5 millions d'euros. © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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avec AFP , modifié à
L'AP-HP prévoit un budget 2018 "exigeant", incluant notamment la suppression de 180 postes non médicaux.

Confrontée à une "dégradation très sensible" de ses comptes en 2017, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) prévoit un budget 2018 "exigeant" incluant notamment la suppression de 180 postes non médicaux, en majorité dans les services de soins, selon un document consulté par l'AFP.

Objectif : retour à l'équilibre en 2022. "Les comptes de l'AP-HP connaîtront une dégradation très sensible en 2017 (...) avec un résultat anticipé à -174 millions d'euros pour le budget principal", indique le plus grand hôpital français dans son projet de budget pour 2018. Ce montant, ainsi qu'un plan "d'efficience" visant un retour à l'équilibre en 2022, avaient déjà été présentés la semaine dernière aux syndicats de l'AP-HP, qui disaient redouter des suppressions de postes. Ces craintes étaient fondées : l'établissement prévoit de réduire les effectifs non médicaux "à hauteur de 180 ETP (équivalent temps plein, ndlr) en 2018", selon le budget prévisionnel. Ces suppressions de postes se traduiront par une baisse du nombre de salariés en CDD, principalement dans les services de soins (-101 ETP) et parmi le personnel administratif (-49 ETP).

Un budget "nettement plus exigeant" que les années précédentes. L'AP-HP entend ainsi économiser 7,5 millions d'euros, auxquels s'ajouteront des baisses de dépenses en intérim non médical (3,2 millions), en heures supplémentaires (3,4 millions) et en indemnités journalières avec le rétablissement du jour de carence dans la fonction publique (4,7 millions). Ces restrictions ont pour but de "limiter la progression (des) charges de personnel à 0,7% en 2018", un niveau "nettement plus exigeant" que les années précédentes : la masse salariale a en effet augmenté de 1,43% en 2016 et devrait encore croître de 1,8% cette année.

"Les exercices suivants seront également concernés par un effort complémentaire sur la masse salariale", prévient l'établissement, qui table sur un objectif identique de 0,7% en 2019 et 2020, puis abaissé à 0,6% en 2021 et 2022. Le rétablissement des comptes trouvera sa "traduction au cours du premier semestre 2018 dans un plan de modernisation et de transformation", annonce l'AP-HP, qui espère bénéficier "en contreparties d'aides à l'investissement".