L'Assemblée rétablit la possibilité de vaccinations anti-grippe par les pharmaciens

La mesure concernerait "toute personne adulte".
La mesure concernerait "toute personne adulte". © PHILIPPE HUGUEN / AFP
  • Copié
avec AFP
La mesure, adoptée à l'Assemblée a pour objectif d'améliorer la couverture vaccinale en France.

L'Assemblée nationale a rétabli lundi soir la possibilité pour les pharmaciens de procéder à des vaccinations contre la grippe pour tous les adultes, à titre expérimental, mesure prévue dans le projet de budget de la Sécu qui avait été limitée par le Sénat.

Les adultes concernés. Lors de l'examen en nouvelle lecture du projet de budget pour 2017, les députés ont prévu que la disposition, qui vise à améliorer la couverture vaccinale dans le pays, pourrait concerner "toute personne adulte". Elle avait été restreinte par la chambre haute aux seules personnes bénéficiant d'un bon de prise en charge par l'assurance maladie. Un amendement du gouvernement est aussi venu écrire noir sur blanc que les pharmaciens seraient rémunérés lors de cette expérimentation autorisée pour trois ans.

Une taxe sur les fournisseurs de tabac. Au cours des débats, les députés ont aussi réintroduit la taxation des fournisseurs de tabac qui doit rapporter 130 millions d'euros, et que le Sénat, à majorité de droite, avait supprimé. Après des discussions nourries, ils ont adopté un amendement du gouvernement pour garantir qu'une répercussion éventuelle de la taxe sur les producteurs soit "homogène", afin de ne pas pénaliser les plus petits d'entre eux. Le secrétaire d'État au Budget Christian Eckert a toutefois lui-même émis des doutes sur la constitutionnalité de la mesure.

Mieux recenser les victimes de terrorisme. Les députés ont également adopté un amendement du gouvernement destiné à mieux recenser et prendre en charge l'ensemble des victimes de terrorisme et un autre pour mieux les suivre tout au long de leur parcours de soin et faciliter les démarches d'indemnisation. Après avoir poursuivi l'examen du texte, en rétablissant pour l'essentiel la version initiale de l'Assemblée et en supprimant des dispositions introduites par les sénateurs, les députés ont adopté l'ensemble du projet de budget par un vote à main levée.

Le projet de budget doit désormais revenir devant le Sénat jeudi en nouvelle lecture. L'Assemblée aura ensuite le dernier mot.