La grippe tue des patients plus jeunes cet hiver

Un excès de mortalité a été observé dans la semaine du 11 au 17 décembre (photo d'illustration).
Un excès de mortalité a été observé dans la semaine du 11 au 17 décembre (photo d'illustration). © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP
"Il y a beaucoup d'enfants et de jeunes qui aujourd'hui consultent aux urgences", reconnaissait la ministre de la Santé il y a quelques jours. 

L'épidémie de grippe tue cet hiver des patients plus jeunes que d'habitude, selon des données publiées mercredi par Santé publique France. "Un excès de mortalité toutes causes est observé chez les 15-64 ans" dans la semaine du 11 au 17 décembre, a écrit l'agence sanitaire dans son bulletin de surveillance hebdomadaire.

Répartition différente. Le lien avec la maladie n'est pas certain. "À ce stade, la mortalité due à la grippe n'a pas encore été déterminée", a souligné une porte-parole de Santé publique France. Mais un autre indice laisse penser que l'épidémie de 2017-2018 est virulente avec des malades moins âgés que d'habitude. Alors que les plus de 14.000 morts "attribuables à la grippe" de 2016-2017 étaient à 91% âgés de 75 ans et plus, la répartition des décès parmi les "cas graves" observés depuis le 1er novembre est différente. "Parmi les cas admis en réanimation, 70 sont décédés: trois étaient âgés de moins de cinq ans, 29 de 15 à 64 ans et 38 de 65 ans et plus", a souligné Santé publique France.

Prochain bilan à venir. Ce bilan est très lacunaire par rapport à celui que les autorités sanitaires peuvent établir en mars, et qui intègre des malades décédés à leur domicile ou en maison de retraite. Mais lors d'une conférence de presse le 5 janvier, la ministre de la Santé Agnès Buzyn avait relevé ce caractère atypique de l'épidémie. "C'est une épidémie qui est sévère cette année (...) avec une souche de virus qui circule et qui est assez peu connue par le système immunitaire des jeunes. Il y a beaucoup d'enfants et de jeunes qui aujourd'hui consultent aux urgences", avait-elle dit.

L'épidémie a concerné lors de la première semaine de l'année toutes les régions métropolitaines, y compris la Corse qui était jusque-là en "pré-épidémie". Mais elle a reculé par rapport à la dernière de 2017.