La grippe largement responsable d'une hausse du nombre de décès depuis décembre

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avec AFP , modifié à
Les autorités sanitaires françaises ont noté une surmortalité au mois de décembre, sans que la part liée à la grippe soit déterminée.

Environ 8.100 décès en excès, toutes causes confondues, ont été observés depuis le début de l'épidémie de grippe, sur les mois de décembre et début janvier, sans que la surmortalité attribuée à la grippe puisse être encore déterminée, a indiqué mercredi l'agence sanitaire Santé publique France. Le bilan de l'épidémie de grippe de cet hiver sera "probablement lourd", avait estimé mi-janvier la ministre de la Santé, Marisol Touraine.

28% de morts en plus. La grande majorité de ces décès concerne les "plus de 85 ans", a indiqué lors d'une conférence de presse François Bourdillon, directeur général de l'agence Santé publique France. Au niveau national, la surmortalité (nombre de décès observés par rapport au nombre de décès attendus) a atteint, tous âges confondus, +20% lors de la dernière semaine de décembre et +28% lors de la première semaine de janvier, selon le bulletin hebdomadaire sur la grippe de l'agence sanitaire.

"Une épidémie d'une grande sévérité". Une hausse de la mortalité, "toutes causes confondues", est observée "depuis mi-décembre" en France, touchant quasi-exclusivement les 65 ans et plus, écrit Santé publique France dans ce bulletin hebdomadaire paru mercredi. "La part de la mortalité due à la grippe ne peut pas être estimée actuellement", précise toutefois l'agence dans ce document. "C'est une épidémie d'une grande sévérité dont les tendances ressemblent  à celles de 2014-2015", hiver qui avait été marqué par une surmortalité importante de 18.000 personnes, en partie attribuable à la grippe, a indiqué à la presse le Pr Bourdillon. 

Le pic "toujours pas atteint". Le pic de grippe saisonnière, particulièrement virulente cette année, "n'est toujours pas atteint" en métropole, a-t-il par ailleurs souligné. Toutefois une stabilisation de l'épidémie est observée dans de nombreuses régions et une diminution en Auvergne-Rhône-Alpes, selon l'agence sanitaire dans son bulletin.