L'Assemblée va enquêter sur le Mediator

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avec agences , modifié à
Les députés PS ont obtenu la création d’une mission d'information à l'Assemblée sur ce médicament.

"Le Mediator et la pharmacovigilance", c’est le titre que devrait adopter la mission d’information à l'Assemblée nationale dont la création a été annoncée mardi. Une réponse directe à une requête formulée par des élus socialistes après l’annonce de la mort d’au moins 500 patients traités avec ce médicament.

"Nous sommes très satisfaits d'avoir obtenu gain de cause. L'UMP a tenté de bloquer notre demande et d'allumer un contre-feu en proposant une mission d'information sur les agences sanitaires, mais ça n'a pas marché...", s'est félicitée la députée PS Marisol Touraine.

"Cerner les dysfonctionnements"

Le travail de la mission d’information devrait débuter en janvier prochain. "Nous allons pouvoir cerner les dysfonctionnements en cause, qu'ils se situent au niveau de l'entreprise ou des processus de pharmacovigilance, et permettre des recommandations pour l'amélioration éventuelle de ceux-ci", a listé Marisol Touraine.

C’est également en janvier, autour du 15, que l'Inspection générale des affaires sociales doit rendre son rapport sur le sujet, commandé par le ministre du Travail et de la Santé, Xavier Bertrand.

Le Mediator est un médicament pour diabétiques en surpoids qui a aussi été prescrit comme coupe-faim. En France, il n’a été interdit qu’en 2009, bien après d’autres pays européens et alors que des alertes sanitaires avaient visiblement déjà été lancées, notamment dès 1998, selon les documents retrouvés par l'avocat de certaines victimes.