IVG : l'intégralité des actes remboursée à 100% à partir du 1er avril

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avec AFP , modifié à
Les actes concernant l'IVG seront entièrement remboursés à partir du 1er avril.

L'intégralité des actes autour de l'interruption volontaire de grossesse (consultations, analyses, échographies...) sera remboursée à 100% à partir du 1er avril, a annoncé vendredi la ministre de la Santé Marisol Touraine, en visite dans un centre du Planning familial de Paris. La prise en charge à 100% de l'acte lui-même était en vigueur depuis 2013.

Améliorer l'accès à l'IVG. La ministre a également dressé un premier bilan du programme national d'action pour l'accès à l'IVG, lancé voici un an et "dont la majorité des mesures ont déjà été prises", a-t-elle assuré. Le projet de loi de modernisation du système de santé, voté en décembre, comprend aussi plusieurs mesures destinées à améliorer l'accès à l'IVG. "Ces mesures seront mises en oeuvre avant l'été", a précisé Marisol Touraine. Elles comprennent la suppression du délai de réflexion d'une semaine et le renforcement de l'offre de proximité. Les sages-femmes pourront également réaliser des IVG médicamenteuses et les centres de santé des IVG instrumentales, a-t-elle rappelé.

Un numéro vert. Chaque Agence régionale de santé (ARS) devra formaliser un programme régional pour améliorer l'accès à l'IVG. Les outils d'information ont également été renforcés. Lancé le 28 septembre, le numéro national d'information (0800 08 11 11), anonyme, gratuit et accessible 6 jours sur 7, a ainsi reçu plus de 2.000 appels par mois.

Une meilleure communication pour une meilleure prise en charge. Dans le même temps, était organisée une campagne d'information, "IVG, mon corps, mon choix, mon droit", pour rappeler aux femmes leurs droits et renforcer la notoriété des outils d'information officiels sur l'IVG. Le nombre de visites sur le site ivg.gouv.fr a doublé pendant la campagne d'information (entre 160.000 et 180.000 par mois).  Un système de référencement payant a été mis en place et les mots-clés améliorés, a indiqué la ministre, afin que le site gouvernemental arrive en tête des réponses lors d'une recherche d'information sur l'IVG, avant que soient affichés les sites des organisations anti-IVG, très actives sur les réseaux sociaux.