Infarctus : les femmes n'ont pas les mêmes symptômes que les hommes

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Il faut en moyenne une heure de plus à une femme pour arriver aux urgences pour un infarctus. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Mélanie Gomez avec VDM , modifié à
DANGER - Dans plus de 4 cas sur 10, les femmes n'éprouvent pas la fameuse douleur dans la poitrine avant un infarctus. 

A l’occasion de la Journée mondiale du cœur, les cardiologues français alertent sur le risque grandissant des maladies cardiovasculaires chez les femmes. C'est désormais la première cause de décès chez les femmes, devant le cancer du sein. Ces 15 dernières années, le nombre d'infarctus chez les femmes de moins de 50 ans a triplé alors qu'il a diminué chez les hommes. En cause, des symptômes parfois plus difficiles à déceler que pour les hommes.

Pas les mêmes symptômes que les hommes. Dans plus de 4 cas sur 10, les femmes n'éprouvent pas la fameuse douleur dans la poitrine et le bras gauche, typique chez les hommes. Du coup, cela retarde beaucoup le diagnostic. Les proches et les médecins ne pensent pas systématiquement à une urgence cardiaque. "Ça peut être des douleurs dans le dos, des vomissements, des douleurs dans l'abdomen, des états de fatigue, des états d'anxiété", explique Christophe Caussin, chef du service cardiologie à l'Institut Montsouris à Paris. "C'est très difficile à mettre en évidence".  

Une heure de plus pour aller aux urgences. Avec tous ces symptômes plus délicats à relever, la conséquence est immédiate. Selon plusieurs études, il faut en moyenne une heure de plus à une femme pour arriver aux urgences pour un infarctus.

Évitez le cocktail tabac-pilule après 35 ans. Pour éviter un tel écart entre les hommes et les femmes, Europe 1 vous donne quelques conseils. D'abord, après 35 ans, évitez l'association tabac-pilule. Ce cocktail, explosif pour les artères et pour le cœur, multiplie par 30 le risque d'infarctus après cet âge.

Consultez davantage après la ménopause. Il est également important de signaler à son médecin traitant tout antécédent cardiaque familial (un père, une mère ou même un frère). Enfin, après la ménopause, il faut consulter régulièrement un médecin généraliste pour vérifier le diabète, le cholestérol et surtout la tension artérielle.