Hépatite C : l'accès universel aux traitements toujours pas garanti

L'hépatite C peut être dépistée très rapidement.
L'hépatite C peut être dépistée très rapidement. © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
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avec AFP , modifié à
Un collectif d'associations appelle le gouvernement à agir pour faire baisser les prix des traitements contre l'hépatite C, encore trop coûteux.

Trois associations ont lancé mercredi un nouvel appel au gouvernement pour qu'il garantisse l'accès universel aux traitements contre l'hépatite C, "une promesse qui n'est toujours pas tenue" selon elles. "Aujourd'hui, nous avons la preuve que la stratégie utilisée jusqu'à maintenant a montré ses limites", indiquent Médecins du Monde, la Fédération SOS hépatites et le Comité pour la santé des exilés (Comede) dans un communiqué.

Des traitement onéreux. Leur appel intervient alors que le ministère de la Santé vient d'autoriser le remboursement du Zepatier, un nouveau traitement contre l'hépatite C sensiblement moins cher que les traitements déjà commercialisés, mais qui n'est efficace que sur une partie des patients souffrant de cette maladie. Selon les associations, un quart des malades ne devraient pas pouvoir bénéficier de ce nouveau traitement, commercialisé par le laboratoire MSD à 28.700 euros pour un traitement de 12 semaines, alors que ceux commercialisés par le laboratoire Gilead coûtent 46.000 euros.

Le gouvernement peut agir. Ce prix est jugé "encore bien trop élevé" par les associations qui demandent au gouvernement de ne pas attendre le résultat de nouvelles négociations de prix avec Gilead, mais d'utiliser deux instruments dont ils disposent "pour définir un prix juste, seul moyen pour garantir un accès universel aux traitements tout en préservant la santé des comptes sociaux". Le premier instrument est le recours au système des licences d'office, qui permet à l'État de s'approvisionner en médicaments génériques de bonne qualité et nettement moins chers. Le second consiste à fixer unilatéralement le prix des médicaments dans l'intérêt de la santé publique, un "outil renforcé par la dernière loi de financement de la sécurité sociale", soulignent les associations.