Greffe du poumon : efficacité d'une nouvelle technique de conservation du greffon

Avec ces greffons conservés 12h au lieu de 6h, la survie des patients sur une année est similaire. Image d'illustration.
Avec ces greffons conservés 12h au lieu de 6h, la survie des patients sur une année est similaire. Image d'illustration. © JEFF PACHOUD / AFP
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avec AFP
Grâce à une perfusion de l'organe avec une solution spéciale, la durée de conservation du greffon a doublé, de 6h à 12h. 

Les poumons prélevés en vue d'une greffe peuvent être maintenus en vie deux fois plus longtemps grâce à une nouvelle technique de réhabilitation du greffon qui ne présente aucun risque pour le receveur, selon une étude publiée vendredi dans la revue The Lancet Respiratory Medicine.

Survie similaire à un an. Alors que la liste des patients en attente d'une greffe de poumon s'allonge dans de nombreux pays, des chercheurs ont montré que les patients qui avaient reçu un greffon conservé pendant plus de 12 heures grâce à une technique spéciale avaient une survie à un an similaire à celle de patients ayant bénéficié d'une greffe classique.

12h au lieu de 6 à 8h. Pour réduire les délais d'attente pour les malades, plusieurs équipes médicales ont mis au point une nouvelle technique de réhabilitation ex-vivo des greffons (ex-vivo lung perfusion, EVLP). La technique EVLP consiste à perfuser l'organe prélevé avec une solution contenant de l'oxygène, des protéines et des nutriments afin de laisser aux médecins le temps de le tester et de le traiter avant qu'il ne soit implanté chez le donneur. Elle permet de conserver l'organe pendant plus de 12 heures alors que dans la greffe classique, l'organe prélevé et refroidi doit être transplanté dans un délai maximum de 6 à 8 heures.

Pour des greffons de moins bonne qualité. L'autre avantage de la réhabilitation ex-vivo est de pouvoir utiliser des greffons de moins bonne qualité qui auraient été refusés dans une greffe classique, précisent les chercheurs. Selon le Dr Marcelo Cypel, le principal auteur de l'étude, 300 patients ont à ce jour bénéficié de cette technique à l'hôpital de chirurgie thoracique de Toronto où il travaille.