Ebola : un numéro vert pour renseigner le public

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Noémi Marois , modifié à
SANTÉ - La ministre de la Santé a présenté vendredi de nouvelles mesures contre le risque de propagation du virus en France.

Veille sanitaire renforcée, création d'un numéro vert, espace internet dédié à la maladie... Marisol Touraine a présenté vendredi le plan de lutte de la France contre le risque Ebola. Elle a également annoncé la création d'un centre de santé en Guinée et appelé la population au calme et à la prudence.

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"11 patients testés négatifs en France". Depuis le début de l'épidémie en Afrique, la ministre a parlé de "11 patients testés négatifs" dans l''Hexagone. Et depuis la prise en charge de la volontaire MSF, infectée par Ebola, "aucun autre malade" n'a été pris en charge en France, a-t-elle précisé. Les soignants qui ont travaillé auprès de cette malade sont suivis régulièrement depuis. La ministre s'est dit vouloir être "transparente". Mais "aucun commentaire ne sera fait" par le ministère sur des "suspicions de cas". Si un cas cependant était confirmé, Marisol Touraine s'est engagée à en faire de suite la communication auprès des médias.

Création d'un numéro vert et d'un espace internet. Pour les particuliers désireux de poser des questions au sujet d'Ebola, la ministre de la Santé a annoncé la mise en place à partir de samedi 9 heures d'un numéro vert : le 0800 13 00 00. Un espace internet consacré à Ebola et destiné au grand public et aux médecins libéraux sera également ouvert sur le site du ministère de la Santé.

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Renforcement des contrôles auprès des voyageurs. Marisol Touraine a aussi rappelé qu'il est vivement déconseillé de se déplacer vers un des pays frappé par l'épidémie. Elle a demandé aux voyageurs souhaitant malgré tout s'y rendre qu'ils doivent se signaler auprès des "postes diplomatiques" ou bien s'inscrire sur le site Ariane du ministère des Affaites étrangères, afin qu'ils soient identifiés par les autorités. Comme la situation est "évolutive", un renforcement des contrôles au départ et à l'arrivée des aéroports pourrait être décidé dans les prochains jours.

Une veille sanitaire renforcée. Les hôpitaux, les directeurs des Agences régionales de santé ainsi que les préfets ont été mis au courant des mesures à prendre en cas d'apparition de cas probables d'Ebola. L'Institut de veille sanitaire (IVS) est en "vigilance renforcée" et coordonne les signalements, a rappelé la ministre.

Douze établissements de référence ont été désignés en France pour accueillir de possibles malades d'Ebola infectés en France. Ils sont "opérationnels et placés en situation de pré-alerte", a expliqué la ministre. On y trouve "23 lits disponibles" en service de maladies infectieuses ainsi que "13 lits" en service de réanimation, a-t-elle ajouté. L'hôpital Béguin en Île-de-France a été choisi pour accueillir des cas en provenance d'Afrique. 

Depuis le 18 septembre, après avis des autorités, le ministère a autorisé aux médecins "l'accès aux innovations thérapeutiques". "Le TKM, le Z-maps et un traitement en provenance du Japon", a énuméré la ministre. 

"Task Force". La ministre a annoncé la mise en place d'"une task-force interministérielle" dirigée par une ambassadrice pour assurer une "parfaite coordination". Enfin, pour garantir une bonne information, "un point d'information hebdomadaire aura lieu au ministère" en présence des acteurs impliqués dans le dispositif de lutte. 

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Un centre de traitement pour la Guinée. "Au mois de novembre, la France installera un centre de traitement Ebola de 50 lits en zone forestière à Massanta (en Guinée, ndlr), à priori pour neuf mois", en collaboration avec Médecins sans frontière et la Croix-Rouge française, a annoncé la ministre. La zone retenue à Massenta est un endroit "d'accès complexe, en plein milieu de la forêt". C'est "là où on a le plus besoin de nous", a justifié la ministre.