Ebola : les hôpitaux s'entraînent à l'arrivée du virus

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Fabienne Cosnay et Fréderic Michel , modifié à
SCÉNARIO FICTIF - Des test grandeur nature sont organisés dans toute la France. Europe 1 était à Strasbourg, vendredi matin. 

Exercice grandeur nature. Les services d'urgence des hôpitaux français sont-ils prêts face à Ebola ? Pour se préparer, la ministre de la Santé Marisol Touraine avait annoncé lundi la tenue d'un "exercice grandeur nature" dans tous les Services d'aide médicale d'urgence (Samu) du pays pour vérifier qu'ils sont prêts à accueillir un éventuel patient atteint du virus. Un scénario fictif organisé vendredi matin à l'hôpital universitaire de Strasbourg. Europe 1 a pu y assister.

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Le personnel médical découvre le scénario. A 8 heures ce vendredi, une patiente âgée d'une quarantaine d'années se présente aux urgences du CHU. La malade se plaint d'une forte fièvre et revient d'un séjour en Guinée, zone classée à risque. Arrivée seule et sans protection, elle est immédiatement prise en charge par le personnel soignant. Réalité ? Non, nous sommes en pleine fiction. D'ailleurs, le personnel découvre le scénario en temps réel. L'objectif de cet exercice ?  Constater le "sang-froid" du personnel hospitalier et la bonne maîtrise de la procédure.

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Protection intégrale. L'agent d'accueil de l'hôpital doit d'abord penser à désinfecter le comptoir si le patient s'y accoude car Ebola peut se transmettre par les sécrétions corporelles. Un masque est immédiatement donné à la patiente. Un box d'isolement est mis à disposition pour l'isoler des autres malades. 

La patiente est alors prise en charge par une équipe soignante, en tenue de protection intégrale pour éviter tout risque de contagion. Double pair de gants, masque, lunettes et combinaison qui ressemble à celle d'un cosmonaute.

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Un compte rendu de l'état de la malade fait par l'équipe médicale du CHU, était adressé à l'Agence régionale de santé (ARS) et à l'Institut de veille sanitaire (InVS), pour valider un cas d'Ebola avec des symptômes de fièvre élevée. Des prélèvements sanguins devaient ensuite être envoyés à Lyon au Centre de référence des fièvres hémorragiques, seul établissement en France en charge des analyses de cas d'Ebola.

Si le patient est atteint du virus Ebola, il sera ensuite orienté au plus vite vers l'une des douze établissements de référence chargés, en France, d'accueillir les malades d'Ebola. Strasbourg en fait partie et possède trois chambres entièrement confinées. 

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