Deux tiers des centres de bronzage sont en infraction sanitaire

Cabine UV
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Aude Leroy avec , modifié à
"Bon pour la santé", "Prolongez votre bronzage"... malgré la législation, de nombreux centres de bronzage continuent de mal informer leurs clients. 
INFO EUROPE 1

Alerte aux cabines de bronzage ! Cela faisait trois ans que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) n'avait pas mené d'enquête. Et malgré une réglementation stricte, de très nombreuses anomalies ont été constatées. Selon cette enquête, près des 2/3 des centres de bronzage étaient en infraction : la réglementation sur les risques sanitaires n'y est tout simplement pas respectée.

Des publicités incitatives. Les centres de bronzage ne diffusent aucune ou peu d'informations sur les dangers des UV en cabines mais affichent au contraire des publicités prometteuses, alors qu'elles sont légalement interdites depuis le 26 janvier dernier, explique Vincent Designolle de la DGCCRF : "on a encore vu récemment dans le métro des publicités pour des prestations gratuites, malgré les risques. On a vu avec l'été des messages avec lesquels on rappelle 'il faut préparer sa peau pour l'été', et évidemment ces messages sont interdits, de même que le fait de prétendre que les UV peuvent être bons pour la santé".

Des slogans dangereux. "Bon pour la santé", "ensoleillez votre beauté", "prolongez votre bronzage"... autant de slogans abusifs, voire erronés ou dangereux, qui s'affichent toujours autant dans l'espace public. Et même dans leurs boutiques, les professionnels vous incitent à consommer des UV en quantité, comme un banal soin esthétique. "C'est conseillé si vous voulez prendre un bon bronzage parce que si on va au soleil et qu'on est vraiment très blanc, on peut attraper des coups de soleil, tandis que si on prend quelques séances d'UV avant, on peut avoir une peau assez caramélisée, donc c'est assez sympa", explique par exemple une employée. Les sanctions sont sévères. Faire de la publicité pour les UV ou proposer des séances illimitées coûte 100 000 euros d'amende.