Des chercheurs ont créé un clone du Zika, nouvelle avancée potentielle contre le virus

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avec AFP , modifié à
Depuis 2007, le virus Zika est responsable de fréquentes flambées liées à des maladies graves comme la microcéphalie et le syndrome de Guillain-Barré.

Des chercheurs américains ont créé un clone du virus Zika qui pourrait accélérer les recherches en cours pour mettre au point un vaccin et un antiviral. Cette avancée potentielle publiée lundi dans la revue Cell Host and Microbe devrait aussi aider les virologues à déterminer si les souches actuelles du Zika connaissent des mutations leur permettant de se propager plus rapidement et de provoquer des symptômes plus sévères.

Une avancée importante. "Le nouveau clone du Zika,- qui s'ajoute à la mise au point d'un modèle mathématique des infections transmises par les moustiques et d'un modèle animal de recherche, en l'occurrence des souris -, représente une avancée importante pour déterminer pourquoi ce virus est responsable de malformations graves comme la microcéphalie du foetus", estime Pei-Yong Shi, professeur à l'University of Texas Medical Branch, un des principaux auteurs de ces travaux.

Un vaccin va être expérimenté. Selon lui, "ce nouveau clone représente une étape cruciale pour mettre au point un vaccin et un antiviral contre le Zika". L'Institut américain des allergies et des maladies infectieuses (NAID) va démarrer un essai clinique de phase 1 en septembre avec un vaccin expérimental anti-Zika pour tester son innocuité. L'équipe de chercheurs au Texas a nourri des moustiques Aedes aegypti avec du sang humain infecté par le virus du Zika ou par le clone et n'a constaté aucune différence. Ces moustiques sont les principaux vecteurs de la maladie.

Un clone pour mieux comprendre. De plus, les chercheurs ont pu insérer un gène permettant de produire une substance chimique rendant cet agent pathogène cloné fluorescent comme un ver luisant. Cela pourrait être utile pour traquer l'infection. Ce clone du Zika pourrait notamment aider à comprendre comment le virus a évolué jusqu'à pouvoir maintenir de fortes concentrations virales dans le sang humain, ce qui lui permet chez une femme enceinte de traverser aisément le placenta, estiment les chercheurs.