Olivier Véran 2:09
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Coline Vazquez , modifié à
Le ministre de la santé, Olivier Véran, invité de la matinale de Matthieu Belliard sur Europe 1 est revenu sur l'épineuse question de la fermeture des frontières. Une réponse à la propagation du virus qui "scientifiquement n'a pas d'intérêt", explique-t-il, citant le Conseil scientifique des frontières. 

Faut-il fermer les frontières ? Plusieurs pays touchés par le coronavirus, dont l'Italie et la Chine, ont opté pour cette solution pour tenter de freiner la diffusion de l'épidémie. Interrogé sur l'efficacité d'une telle mesure, Olivier Véran, invité de la matinale d'Europe 1 vendredi, assure que "scientifiquement cela n'a pas d'intérêt". 

"Nous avons posé la question au Conseil scientifique des frontières comme nous avons posé toutes les autres questions, d’ailleurs vous aurez des réponses écrites et je souhaite les rendre publiques toujours dans un souci de transparence et ça, ce sera assez nouveau dans la gestion d'une épidémie. La réponse des scientifiques, c'est, scientifiquement, ça n'a pas d'intérêt", déclare-t-il. 

Sur le rétablissement des frontières par l'Italie, il assure que celles-ci ne se trouvent pas entre l'Italie et la France mais bien au sein même de pays : "L'Italie se protège de propres ses régions les plus actives en terme de circulation virale. Donc la question n'est pas de savoir si on met une frontière entre l'Italie et la France, un virus n'a pas de frontière je l'ai déjà dit. Et le virus circule en France, en Espagne, en Allemagne. Il circule même dans des Etats qui ont déjà des frontières. J'étais avec le ministre Suisse hier au téléphone qui est frontalier avec l'Italie et la France qui n'a pas fermé davantage ses frontières", déclare-t-il.  

 

Et si la question venait à se poser, la fermeture ne concernait pas les frontières européennes, assure encore Olivier Véran. Soulignant les "mesures difficiles pour la population" prises par la France, il indique que "la question se posera vis à vis de pays qui n'ont peut-être pas pris pleinement conscience de la menace virale et qui n'ont peut-être pas mis en place toutes les mesures". Et d'ajouter qu'il ne s'agit pas là qu'une "réflexion franco française". "Je suis un Européen convaincu. Cette réflexion elle est européenne. Si elle doit avoir lieu, elle sera européenne".