2:20
  • Copié
avec Gérald Kierzek
En France, 9 personnes sur 10 disent souffrir d'un mal de dos. Certains maux sont connus comme le lumbago, d'autres le sont moins comme la spondylarthrite ankylosante, qui touche 2% des Français. 
VIDÉO

Il est souvent appelé "mal du siècle". Les maux du dos font souffrir 9 Français sur 10. Parmi ces douleurs, un certain nombre de lombalgies, parfois méconnues. 

Qu’est-ce que c’est ? Il y a deux catégories de lombalgies. Celle que l’on connait bien, qui est mécanique : vous portez une charge lourde, et vous vous "coincez" le dos, c'est un lumbago. Généralement, ce sont des personnes en deuxième partie de vie qui en souffrent. La deuxième catégorie est celle du mal de dos inflammatoire. Si vous consultez, c’est d'ailleurs la première question que votre médecin va vous poser : est-ce que cela vous réveille la nuit ? Si vers deux ou trois heures du matin, sans faire de mouvement particulier, vous souffrez d’une douleur lancinante dans le bas du dos, qui descend un peu dans la fesse droite puis la gauche. Et si le matin, vous avez du mal à vous réveiller car vous êtes dans le dérouillage articulaire matinal, il faut se poser la question de ce mal de dos inflammatoire. Et peut-être d’une spondylarthrite ankylosante.

Ce n’est pas une maladie grave, mais chronique. Le diagnostic est très important car sinon vous allez laisser traîner ce mal de dos et vous souffrirez inutilement. La spondylarthrite ankylosante touche 2% de la population française. De manière générale, ce sont de jeunes adultes, de moins de 30 ans, deux hommes pour une femme. Contrairement à la lombalgie "commune", elle touche donc les personnes en première partie de vie. Votre médecin fera le diagnostic clinique et va faire des examens paracliniques, notamment une analyse génétique car on sait qu’il y a une prédisposition appelée HLA-B27. En faisant une prise de sang, on va pouvoir mettre en évidence cette prédisposition génétique et poser le diagnostic de spondylarthrite.

Comment la traite-t-on ?

Cela va permettre de traiter différemment ce mal de dos, en particulier les crises, avec des anti-inflammatoires ou de la cortisone. Mais surtout, avec un traitement de fond, le patient va pouvoir éviter ces douleurs et va viser le système immunitaire. Il y a enfin toute une prise en charge du kiné, d’ergothérapie. Aussi, on sait qu’il y a un certain nombre de complications, notamment oculaires, d’où l’importance d’un diagnostic.