Cancers du sein et de l'utérus : l'Assemblée vote la prise en charge à 100% pour une consultation à 25 ans

Le but est de détecter la maladie plus tôt chez les jeunes femmes (photo d'illustration).
Le but est de détecter la maladie plus tôt chez les jeunes femmes (photo d'illustration). © MYCHELE DANIAU / AFP
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avec AFP
"Les jeunes femmes doivent être sensibilisées le plus précocement possible aux facteurs de risque de ces cancers et à l'intérêt du dépistage", a déclaré la ministre de la Santé. 

L'Assemblée a voté vendredi la prise en charge à 100% par l'assurance maladie d'une consultation unique de prévention des cancers du sein et du du col de l'utérus pour les assurées de 25 ans, via un amendement gouvernemental au budget de la Sécu. L'objectif est de "lever les éventuels freins financiers et de garantir un égal accès des jeunes femmes à cette consultation de prévention", qui "sera mise en oeuvre sur la base des recommandations de la Haute autorité de santé (HAS)", selon l'exposé de la mesure.

Détecter la maladie plus tôt. Première cause de mortalité par cancer chez la femme, avec 49.000 nouveaux cas et près de 12.000 décès par an, le cancer du sein est néanmoins guéri dans 9 cas sur 10 s'il est détecté tôt, souligne le gouvernement. Le cancer du col de l'utérus compte 3.000 nouveaux cas par an et provoque plus de 1.000 décès par an."Les jeunes femmes doivent être sensibilisées le plus précocement possible aux facteurs de risque de ces cancers et à l'intérêt du dépistage, celles qui ont des facteurs de risque aggravés, souvent familiaux, doivent être identifiées le plus tôt possible. C'est une attente forte, remontée lors de la consultation citoyenne de 2016", a déclaré la ministre de la Santé Agnès Buzyn, ex-présidente de l'Institut national du cancer et hématologue.

Selon les antécédents. À leur 25ème anniversaire, les femmes seront invitées à une consultation pour la prévention des cancers du sein et du col de l'utérus, prise en charge totalement, pour "sensibiliser le plus en amont possible à l'intérêt et aux modalités de dépistage et de suivi de ces cancers, selon les antécédents et les facteurs de risque personnels", prévoit la mesure. Cela s'inscrit dans "la priorité que j'accorde à la prévention et aux jeunes dans la future stratégie nationale de santé", a précisé la ministre.