Buzyn dégèle 250 millions d'euros pour les hôpitaux

Le gouvernement avait gelé 412 millions de crédits début 2017, censés être débloqués en cas de respect de l'objectif national de dépenses d'assurance maladie.
Le gouvernement avait gelé 412 millions de crédits début 2017, censés être débloqués en cas de respect de l'objectif national de dépenses d'assurance maladie. © LIONEL BONAVENTURE / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Cette somme, qui s'ajoute aux 150 millions d'euros déjà débloqués en décembre, correspond à des crédits gelés l'an passé.

La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé jeudi "le reversement de 250 millions d'euros aux établissements de santé" publics et privés, correspondant à des crédits gelés en 2017 et réclamés par les hôpitaux.

150 millions d'euros déjà débloqués en décembre. Ce dégel a été décidé en raison "d'une progression de l'activité des établissements de santé plus faible que la prévision", explique Agnès Buzyn dans un communiqué. Les hôpitaux et cliniques se partageront donc 200 millions d'euros "en fonction de leur activité" et 50 millions supplémentaires "seront consacrés à des aides en trésorerie pour des établissements en difficulté". Ces sommes s'ajouteront aux 150 millions d'euros déjà débloqués en décembre, de sorte que "la totalité des montants mis en réserve" aura été restituée aux établissements de santé, affirme la ministre.

Les dépenses d'assurance maladie "ont moins progressé que l'objectif voté". Le gouvernement avait en effet gelé 412 millions de crédits début 2017, censés être débloqués en cas de respect de l'objectif national de dépenses d'assurance maladie (Ondam), fixé dans le budget annuel de la Sécurité sociale. Or, ces dépenses "ont moins progressé que l'objectif voté" selon "les dernières données disponibles relatives à l'exercice 2017", indique Agnès Buzyn. Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, avait estimé, lors d'une audition le 21 février par la commission des Finances de l'Assemblée nationale, que "le taux de progression devrait avoisiner 2,1%", soit l'Ondam voté pour 2017. Les quatre fédérations hospitalières avaient pour cette raison réclamé dès novembre "le dégel en fin d'année de l'intégralité des crédits mis en réserve".