Bachelot se défend face aux députés

© Reuters
  • Copié
Karine Lambin , modifié à
La ministre a répondu avec véhémence aux critiques sur sa gestion de la grippe A.

Pour la cinquième fois, Roselyne Bachelot a fait face aux députés mardi 13 janvier, pour justifier et défendre sa politique dans la gestion de l’épidémie de grippe A. Une trentaine de députés étaient rassemblés à l'initiative de la commission des affaires sociales pour une audition ouverte à tous les députés, à la suite des demandes pressantes des socialistes d'une mission d'information parlementaire, et de députés du Nouveau Centre d'une commission d'enquête parlementaire.

Pendant plus de trois heures, Roselyne Bachelot a répété inlassablement ses arguments. Elle a mis en avant le principe de précaution, répété qu’il valait mieux en faire trop que pas assez. Elle a aussi affirmé que les généralistes n’avaient pas été écartés mais protégés, et que les pharmacies allaient bientôt entrer dans la course pour les vaccins. La ministre de la Santé s’est juste reprochée "non pas d'en avoir trop fait pour protéger nos concitoyens du risque pandémique, mais de ne pas en avoir fait assez peut-être pour les protéger de l'irresponsabilité de certaines personnalités publiques et de la désinformation qu'elles ont organisée".

"A vous entendre on croirait que l'opposition est responsable de l'échec de la campagne de vaccination", a répondu la députée socialiste Marisol Touraine. Les élus de l’opposition se sont de leur côté étonnés des revirements, ont pointé du doigt une mauvaise campagne, avec seulement 5 millions de personnes vaccinées. Ils ont également déploré la crise de confiance des Français.

Vers minuit et demi, Roselyne Bachelot est finalement partie, visiblement épuisée, mais satisfaite des questions qu’on lui a posées. Tout en sachant très bien qu’il y aura très probablement une sixième audition par les députés.