En France, 50.000 personnes sont victimes chaque année d'un AVC mineur. 1:08
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Mélanie Gomez, édité par Clémence Olivier
Les victimes d'un AVC mineur ont 12 % de risque de récidive révèle une étude menée dans 21 pays pendant cinq ans. En France, 50.000 personnes sont concernées chaque année.

Après un AVC, même bien traité, quels sont les risques de récidive pour les malades dans les mois et les années qui suivent ? C'est la question à laquelle vient de répondre une équipe de chercheurs français qui a publié il y a quelques jours une étude dans la célèbre revue le New England Journal of Medicine. Cette étude, inédite, a suivi pendant cinq ans plus de 3.800 patients victimes d'un accident ischémique transitoire (un mini AVC) ou d'un AVC mineur qui ne cause pas de handicap.

12 % de rechute. Sur les patients inclus dans cette étude, 12% d'entre eux ont été à nouveau victime d'AVC dans les cinq ans suivant la première attaque. La moitié de ces accidents, des AVC plus graves ou des infarctus, sont survenus au cours de la première année, et l'autre moitié deux à cinq ans après.

"On est à risque toute sa vie". Des résultats qui prouvent qu'après un AVC, même sans séquelle, il est nécessaire de faire attention à son mode de vie, estime le Pr Pierre Amarenco, chef du service de neurologie à l'hôpital Bichat à Paris. "Il ne faut pas baisser la garde. Il faut continuer les mesures de prévention, à savoir le traitement de l'hypertension artérielle, le traitement de l'hypercholestérolémie, du diabète, arrêter de fumer, perdre du poids, faire de l'exercice physique, manger moins salé", énumère-t-il sur Europe 1. "Il faut le faire juste après bien entendu, mais aussi sur le long terme. On est à risque toute sa vie".

Un chiffre sous-estimé ? Et le risque pourrait être sous-estimé, selon le neurologue, car les volontaires ayant participé à l'étude ont été traités de façon optimale et suivis dans des centres spécialisés. Il plaide ainsi pour que se développent des stratégies de prévention de l'AVC encore plus efficaces que celles qui existent actuellement. L'une des pistes étudiées seraient de faire baisser encore plus bas le taux cholestérol de ces patients grâce à de nouveaux médicaments.