Alzheimer : 400 septuagénaires étudiés

Pendant sept ans, ils seront étudiés pour leurs problèmes de mémoire.
Pendant sept ans, ils seront étudiés pour leurs problèmes de mémoire. © MAXPPP
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Damien Brunon et Anne Le Gall
ETUDE - L’Institut du cerveau “recrute” pour étudier les problèmes de mémoire des personnes qui n’ont pas Alzheimer pendant sept ans.

L’INFO. Découverte il y a un peu plus de 100 ans, Alzheimer n’en reste pas moins encore mystérieuse. La maladie neurodégénérative touche plusieurs dizaines de millions de personnes dans le monde et coûte des fortunes aux sociétés développées. Pour faire encore avancer la recherche, l’Institut du cerveau et de la moelle épinière lance un grand essai clinique dans la région parisienne. Il cherche 400 personnes de plus de 70 ans qui ont des problèmes de mémoire, sans pour autant avoir déclaré la maladie d’Alzheimer.

Etudiés pendant sept ans. A ce jour, 150 retraités ont déjà répondu à l’appel. Ils ne sont pas malades, mais comme Henriette ou Jean-Claude, qui font partie des premiers volontaires, ils se plaignent de leur mémoire. Il leur arrive d’oublier des rendez-vous, de ne plus savoir où sont leurs clés, ni comment s’appelle la voisine.

L’équipe du professeur Bruno Dubois va donc suivre le fonctionnement de leurs cerveaux pendant sept ans. IRM, scanners, tests de mémoire, ces volontaires viendront deux fois par an à l’Institut du cerveau. A terme, l’étude devrait permettre de déceler la maladie plus tôt chez ceux qui ont des problèmes de mémoire inquiétants.

Pertes de mémoire ne veut pas dire Alzheimer. “Il y a des sujets qui vont avoir une plainte qui, peut-être, témoigne de l’existence de lésions dans le cerveau, mais ce n’est pas pour autant qu’ils auront la maladie. Nous avons maintenant depuis quelques années que le fait d’avoir des lésions ne détermine pas formellement la survenue de la maladie”, note le professeur Bruno Duvois.

L’objectif de l’étude est surtout de repérer les patients qui sont sur le point de développer Alzheimer, sans nécessairement qu’ils en aient les symptômes. “Ce qui est important, c’est de suivre ces gens et d’arriver à repérer ceux qui vont développer plus tard une maladie d’Alzheimer dans l’espoir que nous ayons d’ici là des médicaments qui pourraient bloquer l’évolution de la maladie”, précise le professeur à la tête de l’étude.

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