Ils se présentent comme "assainissants", "purifiants", "rafraîchissants". Pourtant, ce n’est pas parce qu’ils incorporent des ingrédients d’origine naturelle que les désodorisants aux huiles essentielles type "Pure essentiel", "Bacide", "Biocoop", sont sans danger. Bien au contraire, ils seraient allergisants et même polluants pour nos intérieurs. C'est le constat alarmant dressé par le numéro de 60 Millions de consommateurs qui vient de sortir en kiosques.
Ce qui ressort d'abord de cette enquête, qui a quand même analysé 17 désodorisants aux huiles essentielles, qu'ils soient sous la forme de spray ou de diffuseur, c'est que la majorité contient des produits allergisants. Du limonène ou du géraniol par exemple, qui sont des substances très irritantes soit pour la peau soit pour les voies respiratoires.
L'idéal, c'est d'aérer son intérieur au moins dix minutes tous les jours. Et puis l'autre mauvaise surprise révélé par cette enquête, c'est que ces désodorisants dégagent des composés organiques volatiles, ce qu'on appelle aussi les COV. Ce sont des substances explique Victoire N'Sondé de 60 millions de consommateurs, qu'on mesure habituellement pour estimer la pollution dans un environnement : "dans la maison, ce qui va beaucoup polluer, ce sont par exemple les peintures. Don aujourd’hui, quand vous achetez des peintures, vous avez un étiquetage environnemental, avec des lettres : A+, c’est ce qui pollue le moins, C ce qui pollue le plus. Certains désodorisants que l’on a évalués, s’ils avaient un étiquetage, seraient pires que C ! Il y a une bonne odeur, et c’est pour cela qu’on les utilisent, mais elle cache une pollution qui n’est pas négligeable".
Un produit sur deux parmi ceux testés dans cette enquête serait vraiment à proscrire. Enfin, les spécialistes rappellent que pour réellement purifier l'air intérieur de son domicile, le moyen le plus efficace c'est d'ouvrir les fenêtres. L'idéal, c'est d'aérer au moins dix minutes tous les jours.