Près d’un tiers des jeunes mamans ne sont pas informées qu'on leur a administré de l'ocytocine, selon une étude. 1:04
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Mélanie Gomez avec C.O. , modifié à
Cette hormone de synthèse, qui accélère l'arrivée du bébé, est aujourd'hui utilisée dans plus de six accouchements sur dix.

Gare aux accouchements express. Le Collège national des sages femmes s'interroge sur la banalisation de l'utilisation lors de l'accouchement d'un médicament, l'ocytocine, une hormone de synthèse utilisée pour accélérer le travail, les contractions et donc l'arrivée du bébé.

Risque d'hémorragie. Aujourd'hui, on injecte ce produit aux femmes dans plus de six accouchements sur dix. C'est sûrement trop, selon ces sages femmes qui publient mardi des recommandations sur le sujet. Car l'utilisation de ce produit n'est pas sans risque. Une étude réalisée par l'Inserm montre par exemple que l'utilisation de ce produit double quasiment le risque d'hémorragie après l'accouchement.

D'autres pratiques. Le Collège national des sages femmes préconise une meilleure information et un retour, quand c'est possible, vers une prise en charge plus naturelle. "Notre démarche, c'est d'attendre un petit peu plus avant d'avoir une attitude systématique d'utiliser ce médicament", précise la présidente du Collège national des sages femmes, Sophie Guillaume. "Après, il y aussi d'autres pratiques qui doivent être utilisées avant de l'injecter, comme rompre la poche des eaux. C'est un médicament et comme tout médicament, il n'est pas anodin. Il peut rendre de grands services mais il ne faut pas l'utiliser n'importe comment."

Poser des questions. Ces spécialistes insistent : les femmes elles-mêmes ne doivent pas hésiter non plus à poser des questions. Selon une enquête récente, près d’un tiers des jeunes mamans ne sont pas informées qu'on leur a administré de l'ocytocine ou alors n’ont pas retenu l’information.