Yannick Jadot : "La légitimité de Benoît Hamon est une légitimité populaire"

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Pour l’écologiste, invité samedi de la matinale d'Europe 1, Benoît Hamon, dont la campagne peine à décoller, doit tirer sa force du scrutin de la primaire de janvier.
INTERVIEW

Bloqué à 13% des intentions de vote dans les sondages, Benoît Hamon se classe pour l’heure bon quatrième de l’élection présidentielle, derrière Emmanuel Macron, Marine Le Pen et François Fillon. Surtout, le candidat a dû faire face ces derniers jours aux défections de nombreux socialistes qui ont préféré rejoindre les rangs d’En Marche ! "Moi j’ai vu un Benoît Hamon gagner une primaire, et c’est ça sa légitimité !", veut rassurer au micro d'Europe 1 l’écologiste Yannick Jadot, qui a rejoint la campagne de l’ex-frondeur.

Face aux défections. "Sa légitimité, ça n’est pas d’anciens ministres ou des ministres actuels, ou un certain nombre de personnes qui ont fait 40 ans de politique et qui aujourd’hui viennent nous donner des leçons sur comment résoudre les problèmes des Français", a déclaré Yannick Jadot, dans une allusion à peine voilée aux désertions de caciques du PS ces dernière semaines, comme Christophe Caresche et Bertrand Delanoë. "Ça n’est pas ça sa légitimité, sa légitimité est une légitimité populaire", assure-t-il.

Le temps du débat. "Nous avons subi ces dernières semaines le tapis de bombes médiatiques des affaires Fillon et Le Pen. Ça, c’est derrière, arrive maintenant le temps du débat", explique Yannick Jacot. "Je suis convaincu que dans les jours qui viennent, parce que nous sommes rentrés dans le débat, les Françaises et les Français vont s’apercevoir que l’espoir, les solutions à leurs problèmes du quotidien comme la perspective d’un projet partagé à l’échelle nationale, c’est Benoît Hamon !", veut faire valoir le nouveau conseiller spécial du candidat.

Un nouveau pôle politique. "La décomposition est engagée, tous les partis politiques sont bouleversés et il y a la recomposition possible d’un pôle qui soit écologique, social, européen et démocratique. Je veux participer de cette recomposition parce qu’il faut sortir le pays de la nasse, de cette sinistrose", martèle encore Yannick Jadot.