Yannick Jadot : François Hollande "tourne le dos à l'écologie tous les jours"

Le député européen n’envisage pas d’alliance avec le PS ni avec la droite. 1:35
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Invité de l'émission d'Anne Roumanoff vendredi, l'eurodéputé, finaliste de la primaire écologiste, veut d'abord lever une majorité "dans la société".

Finaliste de la primaire EELV, il est l’un des tombeurs de Cécile Duflot. Yannick Jadot est arrivé en tête du premier vote le 19 octobre, avec 35, 61 % des suffrages, alors même que l’ex-ministre du Logement se classait en troisième position (24,41%) derrière Michèle Rivasi (30,16%). Chantre d’une écologie "crédible", l’eurodéputé, invité vendredi de l’émission Ça pique mais c'est bon, est notamment revenu sur le passage des Verts au gouvernement.

Le "beau contrat" de 2012. "En 2012, on avait raison d’aller au gouvernement. On avait un super accord avec le Parti socialiste. On devait fermer plein de réacteurs nucléaires, avoir une agriculture respectueuse de notre alimentation… on devait faire plein de choses super, égrène Yannick Jadot, mais François Hollande a déchiré ce beau contrat, et tous les jours il tourne le dos à l’écologie".

Pas d'alliance avec le PS et la droite. Le député européen, qui n’envisage pas d’alliance avec le PS, exclut également l’hypothèse de participer à un gouvernement de droite. "Je suis écologiste avant d’être de gauche. Je ne suis pas centriste, je ne suis pas je-ne-sais-pas-quoi mais, pour moi, au-delà de l’écologie, mes valeurs sont des valeurs de gauche", souligne-t-il. "Que voulez-vous que je fasse avec un Sarkozy qui pense que le ciel va lui tomber sur la tête depuis qu’il a pris Astérix le Gaulois pour un livre d’Histoire et de Sciences de la Vie ? Que voulez-vous que je fasse avec ces gens-là ?"

Défections. Lors du débat du premier tour de la primaire EELV, sur le plateau de BFM TV, Yannick Jadot, a estimé qu’il n’y aurait pas de président écologiste en 2017. "Je défends les positions écolos pour créer une majorité dans la société", explique le candidat. Et pour ce dernier, le départ d’Emmanuelle Cosse, de Vincent Placé et de Barbara Pompili d’EELV, pour entrer au gouvernement en début d’année, n’a pas fait avancer la cause des Verts . "Ces derniers mois, il n’y a pas eu une seule mesure écolo", déplore-t-il. "Que voulez-vous que l’on fasse dans un gouvernement comme ça ?", conclut Yannick Jadot