Wauquiez juge "choquant" le cumul de Christophe Castaner à la tête de LREM

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M.B. , modifié à
Laurent Wauquiez a fustigé, dimanche sur Europe 1, le cumul de Christophe Castaner, à la fois délégué général de La République en marche et secrétaire d'État aux Relations avec le Parlement.
INTERVIEW

Pour Laurent Wauquiez, le remaniement du gouvernement pose "un vrai problème sur le fonctionnement de la République". Invité du Grand Rendez-Vous d'Europe 1, CNews et Les Echos dimanche, le candidat à la présidence LR a fustigé ce choix. "Que le ministre des relations avec le Parlement, c’est-à-dire celui censé être objectif, respecter chaque groupe au-dessus des partis, soit maintenant le président du parti majoritaire, est extrêmement choquant. Les Français ont réagi très fortement en trouvant étrange que ce parti renoue avec des pratiques ancestrales. Je croyais qu'ils étaient là pour renouveler la vie politique…"

Le problème de la questure. La question de la questure à l'Assemblée nationale aussi, choque beaucoup Laurent Wauquiez. Sur les trois postes de questeurs, qui sont des postes clefs puisque ce sont les responsables du budget du palais Bourbon, deux sont occupés par des députés LREM. Le troisième, par Thierry Solère... qui est donc désormais, depuis dimanche, également dans la majorité. Or, normalement, l'un des postes est réservé à l'opposition. "Que les trois questeurs de l'Assemblée nationale appartiennent au même parti, ce qui n'est jamais arrivé dans la 5ème République, ce n'est pas acceptable", a tempêté Laurent Wauquiez. "Il faut qu'il y ait plus de diversité dans la parole républicaine."

"Ramassis d'opportunistes". Preuve également, selon lui, du non-renouvellement de la vie politique : le remaniement a permis à Olivier Dussopt, député socialiste jusque là, d'intégrer le gouvernement. "À mon avis, le sentiment des Français c'est qu'ils voient ce marigot central autour d'Emmanuel Macron, assemblage de tous les opportunistes venus faire cuire leur petite soupe, et dans lequel il faut avoir les adducteurs souples", a lancé le candidat à la présidence LR. "Cela ressemble de plus en plus à un ramassis d'opportunistes assez éloigné de ma conception de la politique."