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Samedi, des violences urbaines ont éclaté à Chanteloup-les-Vignes. Des policiers ont été pris pour cible par une trentaine de personnes, et le chapiteau d'un cirque associatif a été incendié. Le ministre de la ville et du logement, Julien Denormandie, condamne ces actes "inqualifiables" et assure "l'intransigeance de l'Etat" face à ces groupes. 
INTERVIEW

Des violences urbaines ont éclaté samedi soir à Chanteloup-les-Vignes dans les Yvelines. Des policiers ont été pris pour cible par une trentaine de personnes, victimes de jets de projectiles, tirs de mortiers et jets de cocktail Molotov. Le chapiteau d'un cirque associatif a été incendié. Dans les Yvelines, depuis plusieurs semaines, les scènes de guérilla urbaine se multiplient. Julien Denormandie, ministre de la Ville et du Logement, était l'invité sur Europe 1 de Sonia Mabrouk. "Je suis aux côtés des habitants, l'Etat est à leurs côtés, aux côtés des élus locaux et de la maire, qui fait un boulot remarquable", a déclaré le ministre. 

 

"Ce qu'il s'est passé est insupportable", a-t-il poursuivi. "L'Etat doit être intransigeant face à ces groupes qui commettent des actes inqualifiables. Parce que s’en prendre aux sites culturels, aux écoles il y a quelques temps, aux lieux où les gens viennent chercher un emploi, c'est intolérable. L'Etat doit être encore plus fort, pour veiller à la sécurité et pour accompagner ceux qui subissent le plus grand prix, c’est-à-dire les habitants."

Les dégâts de la soirée estimés à 3 millions d'euros

Le gouvernement s'est fixé comme objectif 10.000 policiers en plus, dont 1.300 dans les quartiers sensibles. "600 ont déjà été déployés, précise Julien Denormandie. Ce déploiement doit continuer et aller encore plus vite. Mais il faut voir d'où l'ont part, les forces de police par le passé avaient été réduites".

 

"Ce gouvernement augmente significativement les forces de polices, cela met, je vous l'accorde encore trop de temps", a avoué le ministre. "Notre objectif est donc un déploiement le plus rapidement possible et c'est ce que fait le ministre de l'Intérieur." Christophe Castaner avait qualifié les actes de samedi de "lâches" et "imbéciles".

 

Les dégâts de la soirée de violences sont estimés à 3 millions d'euros. Une facture lourde pour les contribuables. " Dans ces quartiers se sont des groupes qui sont responsables, pas les habitants. Ils subissent ces dégradations. La solidarité c'est de les accompagner", rappelle Julien Denormandie. "Mon travail en tant que ministre c'est d'avoir une politique très ferme de les accompagner vers la réussite républicaine. En augmentant les moyens dans l'éducation et dans l'accompagnement vers emploi notamment, car ce sont des territoires où le taux de chômage est deux fois plus élevé que sur le reste du territoire. Mais il y a plein de potentiel."