Villepin, un avenir en pointillé

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avec Laure Dautriche et Yael Goosz , modifié à
Relaxé dans l’affaire Clearstream, il se tourne déjà vers 2012. Mais des faiblesses demeurent.

Dominique de Villepin a, selon ses dires, déjà tourné la page Clearstream. L’ex-Premier ministre, relaxé jeudi et ainsi libéré de son épée de Damoclès, regarde déjà vers 2012. Il s’imagine déjà un destin présidentiel, même si sont ambition, jure-t-il au micro de Laure Dautriche, est de "servir les Français" et de "participer au redressement de la France.

Il n’empêche. Ses réseaux sont limités, avec seulement une dizaine de députés à l’Assemblée et un club, destiné, peut-être, à être transformé en parti politique après les élections régionales. Mais même sur ce sujet, ses troupes sont divisées. "Dominique de Villepin incarne magnifiquement la France. Il incarne les idées humaines, les idées sociales. Entre l’UMP et Dominique de Villepin, mon choix est vite fait", assure ainsi le député Jean-Pierre Grand.

Le CPE lui colle à la peau

"Essayons de savoir dans un premier temps si on peut effectivement avoir un peu plus de respect, un peu plus d’écoute", tempère de son côté Georges Tron, également député UMP. Sans forcément claquer la porte de l’UMP ? "Non, je n’ai pas du tout vocation à claquer la porte", assure-t-il. "Je n’ai pas envie que se crée un parti supplémentaire aujourd’hui", assène pour sa part Hervé Mariton, député UMP de la Drôme. Ces divisions sont scrutées par l’Elysée. Le débauchage de Georges Tron comme nouvelle prise de guerre est une hypothèse tout à fait crédible, disait jeudi un proche du président.

En outre, Dominique de Villepin, c’est pour l’instant une image seulement, et pas encore un contenu. E l’échec du CPE (Contrat première embauche) lui reste collé à la peau. Autre limite, dans sa carrière, l’ex-Premier ministre ne s’est jamais frotté au suffrage universel. "Je ne suis pas un homme politique traditionnel", expliquait-il jeudi soir sur France 2. C’est peut-être là son principal handicap.