Villepin joue la carte de l’apaisement

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avec Yaël Goosz , modifié à
L’ancien premier ministre se montre, depuis quelques jours, plus conciliant à l'égard de Nicolas Sarkozy.

Le 21 septembre, Dominique de Villepinentrait dans le procès Clearstream en attaquant frontalement Nicolas Sarkozy. Moins d’un mois plus tard, alors que les audiences touchent à leur fin et que le jugement devrait être mis en délibéré au début de l’année 2010, l’ancien premier ministre adopte un ton beaucoup plus conciliant, notamment vis-à-vis du chef de l’Etat.

"Je suis ici par la volonté d'un homme, par l'acharnement d'un homme", avait déclaré, très théâtral, Dominique de Villepin, à son arrivée au tribunal de Paris :

"Je l'ai dit, moi je n'ai aucune haine. On a voulu fabriquer une rivalité de haine. Ce n'est pas le cas", a assuré mercredi Dominique de Villepin, en marge d'une conférence devant les étudiants de l'Edhec, une école de commerce à Lille. Le premier ministre a ainsi commenté les regrets exprimés par le président de la République à propos de l’usage du mot "coupables", fin septembre, au sujet des prévenus de l'affaire Clearstream, dont Dominique de Villepin.

Observer une “paix vigilante”, voilà le nouvel état d’esprit de Dominique de Villepin, selon son entourage. Terminée la figure du bouc-émissaire, l’ancien premier ministre semble vouloir jouer l’apaisement.