Villepin cible (encore) Sarkozy

Légende : Dominique de Villepin a réservé des passages de son discours à Nicolas Sarkozy.
Légende : Dominique de Villepin a réservé des passages de son discours à Nicolas Sarkozy. © MAXPPP
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avec Aurélie Herbemont
Bien qu’ayant adouci son discours, l’ex-Premier ministre n’en a pas fini de critiquer le chef de l’Etat.

 

Dominique de Villepin ne s’est pas contenté de présenter son vaste programme jeudi. L’ancien Premier ministre a également livré une nouvelle charge contre Nicolas Sarkozy. Car s’il ne parle plus du président de la République comme d’un "problème que la France doit régler" et ne l’attaque plus frontalement, la président de République solidaire conserve toujours le chef de l’Etat comme la cible privilégiée.

 

Notamment quand il évoque en creux les promesses électorales du candidat Sarkozy en 2007. "Nos problèmes sont réels, et les résultats espérés au fil des dernières années ne sont pas au rendez-vous, qu’il s’agisse de sécurité, de pouvoir d’achat ou encore d’emploi", a lancé Dominique de Villepin lors de son discours.

 

Candidature le 19 juin ?

 

"Dominique de Villepin propose un programme de fracture par rapport à Nicolas Sarkozy", résume l’un de ses fidèles. Avec la sortie du commandement intégré de l’Otan, le retour d’une police de proximité, la multiplication de nouveaux services publics, Dominique de Villepin a construit son projet, a-t-il dit, grâce à son bilan de Premier ministre. Il en a aussi profité pour s’attribuer au passage le mérite de l’élection de son meilleur ennemi. "C’est le fruit d’une politique nommé de 2005 à 2007, sur laquelle Nicolas Sarkozy a pu s’appuyer pour emporter la bataille des présidentielles", a-t-il affirmé.

Dominique de Villepin assure avoir aujourd’hui des relations républicaines avec le chef de l’Etat. Ce qui ne l’empêche pas de jouer sa propre partition. Un de ses proches nous confie qu’il pourrait annoncer sa candidature le 19 juin, date anniversaire de la création de son parti, République solidaire. Mais pour cela, il y a deux conditions. D’abord, que sa relaxe dans l’affaire Clearstream soit confirmée en appel en mai. Ensuite, et surtout que son projet entraîne une nette progression dans les sondages.