Vers une direction collégiale pour l'UMP ?

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Administrator User , modifié à
Nicolas Sarkozy quittera lundi la présidence de l'UMP, huit jours après l'élection présidentielle. Le parti tiendra un Conseil national dans un grand hôtel parisien. A priori, le président élu ne devrait pas être remplacé et l'UMP devrait se doter dans les mois à venir d'une direction collégiale, après un intérim assuré par son président délégué, Jean-Claude Gaudin.

Qui succèdera à Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP ? A priori, personne ! Le nouveau chef de l'Etat doit quitter ses fonctions à la présidence du parti lundi à l'occasion d'un Conseil national dans un grand hôtel parisien. Mais l'UMP ne s'orienterait pas vers l'élection d'un nouveau dirigeant, mais plutôt vers une "gouvernance collective", selon Jean-Pierre Raffarin. "Je ne crois pas qu'il faille que l'UMP se lance dans une élection. Les Français attendent de nous que l'on travaille, que le parti aide l'exécutif dans son action réformatrice", a-t-il dit. Une direction collégiale à laquelle l'ancien Premier ministre souhaiterait être associé et qui ne cache pas qu'il se verrait bien à la tête de l'UMP. "Il y a beaucoup de choses à faire et il faut que le parti soit un partenaire loyal de l'exécutif", a-t-il souligné. "On a vu notre président gravir toutes les marches. Maintenant qu'il est à la plus haute marche de la République, il faut l'aider dans son action de transformation, de modernisation, de mutation de la France." Selon diverses sources proches du président élu et de la direction actuelle de l'UMP, Nicolas Sarkozy annoncera lundi, devant le Conseil national, la réforme qu'il envisage pour la direction du parti après son départ. Une réunion de l'équipe dirigeante de l'UMP était prévue dimanche en début de soirée autour de lui, dans ses bureaux provisoires du 35, rue Saint-Dominique, à Paris, pour mettre la dernière main à ses propositions. Un Conseil national qui serait également l'occasion de donner leur "feuille de route" aux cadres et élus de l'UMP, pour la campagne des législatives. Il restera ensuite à Nicolas Sarkozy à démissionner de la présidence du Conseil général des Hauts-de-Seine. Il se murmure d'ailleurs qu'un de ses conseillers politiques, l'ex-ministre de l'Industrie Patrick Devedjian, pourrait lui succéder. Et selon son entourage, le président élu fera ses adieux mardi en début de matinée à sa majorité départementale, à Nanterre.