Olivier Véran 1:30
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Ugo Pascolo , modifié à
Invité d'Europe Matin au lendemain de la suspension pour 48 heures de tous les déplacements de personnes en provenance du Royaume-Uni, Olivier Véran explique qu'il s'agit d'un "principe de précaution". Depuis la découverte d'un variant du coronavirus en Angleterre, de nombreux pays européens ont pris des mesures similaires.
INTERVIEW

Des vols suspendus avec le Royaume-Uni, les mots "hors de contrôle" prononcés par le gouvernement britannique... Le variant du coronavirus apparu dans le sud de l'Angleterre semble générer un vent de panique, notamment sur le Vieux continent. La France a notamment stoppé depuis dimanche soir minuit et pour 48 heures tous les déplacements de personnes, "y compris liés aux transports de marchandises, par voie routière, aérienne, maritime ou ferroviaire avec le Royaume-Uni". Invité d'Europe Matin, le ministre de la Santé Olivier Véran estime pour sa part qu'il s'agit en réalité de l'application "du principe de précaution tant qu'il y a un doute". "L'idée n'est pas de faire peur, mais de prendre les bonnes décisions au bon moment."

"On prend toutes les précautions nécessaires"

"On parle de l'identification d'un variant du coronavirus, dont le code génétique a été un peu chamboulé", rappelle Olivier Véran. Une variation identifiée "dans une partie du territoire anglais où on assiste par ailleurs à une augmentation de la circulation du virus. Les scientifiques anglais se demandent donc si cette variante pourrait être plus contagieuse." Et si ces derniers n'en ont pour l'heure pas la preuve, le ministre de la Santé insiste : "dès lors que l'on se pose la question, on prend toutes les précautions nécessaires."  

"On en saura plus dans les jours qui viennent"

Pour l'heure, d'après nos connaissances actuelles sur "cette forme de coronavirus, les symptômes cliniques sont les mêmes, tout comme a priori le nombre de cas graves. Mais se pose la question d'une plus grande transmissibilité. Cela nécessite donc que l'on prenne des précautions".

Quant à savoir si cette nouvelle souche du virus risque de provoquer une accélération de la pandémie, Olivier Véran botte en touche. "Est-ce que l'épidémie a augmenté en Angleterre parce que cette variante est plus contagieuse, ou est-ce qu'elle a émergé à la faveur d'une reprise liée à d'autres paramètres ? Il faut pouvoir faire des études." Et le ministre de conclure : "on en saura plus dans les jours qui viennent."