Nicolas Sarkozy et Alain Juppé devraient rafler un maximum de parrainages. 1:17
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R.D avec Aurélie Herbemont
Chez Les Républicains, l'appétit des ténors du parti en termes de parrainages devrait limiter l'ambition des plus petits. 

Chaque candidat à la primaire de droite a besoin du soutien de 20 parlementaires. Il sont 361 chez Les Républicains, donc en théorie 18 candidats peuvent postuler. Sauf que l'appétit des gros candidats risque de corser l'affaire des petits. Aujourd'hui, ils sont 4 à avoir leur ticket d'entrée : Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, François Fillon et Bruno Le Maire. Mais ils n'entendent pas se contenter des parrains réglementaires. Il visent également la démonstration de force.

Un appétit d'ogre. Un juppéiste l'avoue : "On en aura le plus possible". Idem chez François Fillon. Bruno Le Maire en affiche déjà 31. Quand Nicolas Sarkozy se lancera, il devrait aussi récolter de nombreuses signatures. Des cadres sont formels : à eux quatre, ils vont bloquer au moins 200 élus. Il en reste donc une centaine à se partager, voire un peu plus avec les centristes.

Exister. Dans les couloirs de l'Assemblée on peut croiser Michelle Alliot-Marie ou Nadine Morano qui vont à la chasse, mais rien n'oblige un parlementaire à donner son parrainage. "Beaucoup vont refuser de se mouiller", glisse un député. Il y aura assurément des déceptions. Alors, pourquoi se lancer dans cette bataille en sachant qu'on ne pourra pas aller jusqu'au bout ? Pour exister dans les médias, et ensuite se vendre au plus offrant. Devenu Premier ministre en 2014, Manuel Valls n'avait récolté que 5% des voix lors de la primaire socialiste de 2011.