Valls soutient Désir et agace Cambadélis

La multiplication des soutiens gouvernementaux en faveur de son adversaire ne font pas les affaires de Jean-Christophe Cambadélis.
La multiplication des soutiens gouvernementaux en faveur de son adversaire ne font pas les affaires de Jean-Christophe Cambadélis. © MAXPPP
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L.B , modifié à
Le ministre de l'Intérieur a exprimé sa préférence pour la succession de Martine Aubry au PS.

Dans la course pour succéder à Martine Aubry à la tête du Parti socialiste, Harlem Désir engrange les soutiens. Dernier en date et non des moindres, celui du "premier flic" de France : Manuel Valls. Sur RTL vendredi, le ministre de l'Intérieur a clairement exprimé sa préférence, non sans irriter l'autre prétendant au poste de Premier secrétaire : Jean-Christophe Cambadélis.

Désir "très apprécié par les militants"

Pour Manuel Valls, Harlem Désir est tout simplement "le mieux placé" pour prendre les rênes de Solférino (Martine Aubry doit faire connaître son choix avant le 12 septembre, nldr) à la tête du parti fin octobre. D'abord parce qu'il est le "numéro deux" du parti, souligne le ministre, et "qu'il a eu la responsabilité du Parti socialiste au moment des primaires".

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Ensuite, parce que selon lui, Harlem Désir, "très apprécié par les militants" a "une grande capacité de rassemblement" et qu'il est "capable de mener le Parti socialiste dans la continuité mais aussi dans la rénovation".

Un soutien de taille pour Harlem Désir, qui a également reçu les faveurs de la ministre de l'Ecologie Delphine Batho vendredi, et avant elle cette semaine du ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon et d'Anne Hidalgo, candidate à la mairie de Paris en 2014 et première adjointe de Bertrand Delanoë.

Valls devrait "se concentrer" sur son ministère

Autant dire que du côté de Jean-Christophe Cambadélis, moins soutenu publiquement (le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies et le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone appuient sa candidature, nldr), la pilule passe mal. Le député de Paris n'a d'ailleurs pas manqué de répondre à Manuel Valls vendredi sur Radio Classique et Public Sénat. Sur la forme, Jean-Christophe Cambadélis a conseillé au locataire de la place Beauvau de "se concentrer sur son activité ministérielle plutôt que donner l'impression de s'intéresser principalement au Parti socialiste".

Le député de Paris a ensuite décliné ses atouts dans cette compétition, à savoir "une expérience de la gauche plurielle" ("j'en ai été un des animateurs") du temps du gouvernement Jospin, et "une capacité à répondre à nos adversaires et mener le combat". Jean-Christophe Cambadélis n'a pas manqué de souligner qu'il est "au sein du PS quelqu'un qui a un certain poids, y compris vis-à-vis de certains ministres". Une ligne de son CV qui ne manquera pas d'intéresser Manuel Valls.