Valls répond à DSK sur le PS : "Nous sommes dans une phase de décomposition"

"Le PS et la sociale démocratie européenne est en crise partout", a souligné dimanche Manuel Valls.
"Le PS et la sociale démocratie européenne est en crise partout", a souligné dimanche Manuel Valls. © Europe 1
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C.O. , modifié à
Manuel Valls s'est dit globalement en accord, dimanche, lors du Grand Rendez-Vous Europe 1-Les Echos-CNews avec le constat dressé par Dominique Strauss-Kahn. L'ancien patron du FMI a affirmé samedi que le PS était mort.
INTERVIEW

Le PS est-il mort, comme l'affirmait samedi Dominique Strauss-Kahn ? Interrogé en marge de la World Policy Conference, samedi à Marrakech, l'ancien directeur du FMI était sorti de son silence en affirmant que le PS n'avait pas d'avenir et qu'il s'agissait d'une bonne chose. "Nous sommes dans une phase de décomposition, et de recomposition qui n'est pas finie", a abondé dimanche Manuel Valls, invité du Grand Rendez-Vous Europe 1-Les Echos-CNews, ajoutant qu'il avait dressé ce constat depuis bien longtemps. Cette décomposition, "a éclaté à la figure de tout le monde avec la présidentielle. L'élection d'Emmanuel Macron provoque ce mouvement, mais il n'est pas terminé. C'est pour ça qu'il faut être prudent", a-t-il nuancé.

"La sociale démocratie est en crise partout". Pour l'ancien Premier ministre, aujourd'hui député affilié La République en Marche, l'implosion du PS est la traduction d'une crise beaucoup plus globale : "Le PS et la sociale démocratie européenne est en crise partout", a-t-il souligné.

"Je veux être utile". Par ailleurs, Manuel Valls, qui commence peu à peu à se faire accepter par les députés de La République en Marche, après une intégration pour le moins difficile - il n'avait pas été investi candidat En Marche lors des élections législatives - assure que, pour l'heure, "aider" est sa seule ambition : "J'aime la vie politique, j'aime la démocratie. J'ai pensé que je pouvais être utile, je suis député. Je veux aider et je veux la réussite de mon pays. Pour le reste tout est bien trop tôt", a-t-il commenté. Isolé au début de la nouvelle législature, le député apparenté La République en marche (LREM) endosse désormais le rôle de "grand frère" auprès de ses collègues, si l'on en croit Paris Match, publié le 1er novembre.