Valls "peut comprendre" l'attitude du policier n'ayant pas serré la main de Hollande

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avec AFP , modifié à
Le Premier ministre a expliqué vendredi "pouvoir comprendre" l'attitude du policier qui a refusé de serrer la main de François Hollande lors de la cérémonie d'hommage au couple de policiers assassinés à Magnanville. 

Manuel Valls a dit vendredi "pouvoir comprendre" l'incident intervenu lors de la cérémonie d'hommage au couple de policiers assassinés à Magnanville, lors de laquelle un policier n'a pas serré la main du président de la République ni celle du Premier ministre.

Une attitude "en rien irrespectueuse". Interrogé dans l'après-midi en marge d'un déplacement à Paris, le Premier ministre a estimé que l'attitude de ce policier n'avait été "en rien irrespectueuse", et qu'elle était même "respectueuse", la mettant sur le compte de la douleur provoquée par les assassinats. "Moi je peux comprendre que dans ces moments là il y ait un policier ou deux policiers, des hommes, des femmes qui sont touchés, qui pouvaient connaître les victimes, qui aient une attitude qui n'est en rien irrespectueuse, elle était respectueuse", a répondu Manuel Valls à la presse.

Ce qu'il s'est passé. Vendredi matin, alors que François Hollande et Manuel Valls saluaient des policiers en rang, l'un d'entre eux, en béquilles, n'avait pas tendu sa main aux deux hommes. Le président de la République, main tendue, l'avait ignoré et continué à saluer les autres. Manuel Valls, quelques secondes plus tard, s'était lui arrêté, mains serrées dans le dos, pour interroger ce policier. "J'ai tout simplement dit à ce policier, parce qu'il me disait que 'c'était dur', que c'était difficile pour tout le monde, pour les familles. Que jamais un gouvernement n'avait fait autant pour soutenir les forces de l'ordre et de sécurité, que nous avions besoin de ces forces de l'ordre", a relaté le Premier ministre. Selon France 2, qui a recueilli son témoignage, le policier entendait dénoncer le manque de moyens de la police.

Manuel Valls a préféré insister sur l'émotion de la cérémonie et l'attitude forte et courageuse des familles des deux victimes, tuées lundi soir par un sympathisant français de l'organisation Etat islamique. Avec François Hollande et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, "nous avons passé un long moment avec ces deux familles. Nous étions émus aux larmes", a-t-il dit. "Quelle force et quel courage" chez ces proches, a-t-il salué.