Valls obtient la confiance des députés

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LE RESUME - Le nouveau Premier ministre a prononcé son discours de politique générale mardi.

Manuel Valls a connu une journée chargée mardi. Le Premier ministre a prononcé son discours de politique générale devant les députés et sollicité leur confiance. Puis les présidents de chaque groupe politique ont expliqué pourquoi ils accorderaient ou pas cette confiance. Peu avant 19 heures, le chef du gouvernement a été entendu, 306 élus ayant voté pour, contre 239.

# L’ESSENTIEL

• Manuel Valls a détaillé sa feuille de route à l’Assemblée. Le Premier ministre avait annoncé du concret, il a tenu parole.

• Le nouveau chef du gouvernement, très attendu sur l’économie, a annoncé la baisse des charges patronales sur les salaire. Jusqu'àzéro charge pour un Smic, et une baisse de 1,8% pour les salaires jusqu'à 3,5 fois le Smic. Il a aussi annoncé un allègement des impôts pour les plus modestes.

• Après son discours, et les prises de paroles de chaque groupe politique, les députés étaient invités à voter la confiance au gouvernement de Manuel Valls. Sans surprise, la réponse a été positive.

• Onze députés socialistes et six écologistes se sont abstenus.

# LE DISCOURS EN INTEGRALITE

Discours de Politique Générale de Manuel Vallspar Europe1fr

# LE MINUTE PAR MINUTE

19h25. 11 abstentions dans le groupe socialiste. Certains députés socialistes ont donc refusé de voter la confiance, sans pour autant voter contre. Ils sont 11, parmi lesquels Pouria Amirshahi, Pascal Cherki, Jérôme Guedj, Suzanne Tallard, Barbara Romagnan ou encore Fanélie Carrey-Conte, suppléante de la ministre de l'Outre-mer George Pau-Langevin. Du côté des écologistes, 10 députés sur 17 ont voté la confiance, une seule ayant voté contre, Isabelle Attard. Les six autres, dont Noël Mamère et Sergio Coronado, se sont abstenus.

Sans surprise, Les députés ont voté la confiance au nouveau gouvernement, formé par Manuel Valls. 306 députés ont voté pour contre 239. Sur les 571 votants, 26 se sont abstenus.

Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, annonce l’ouverture du vote pour une demi-heure. Le résultat sera donc proclamé à 18h50.

18 heures. Valls reprend la parole. C'est finalement le premier ministre qui a le dernier mot. Manuel Valls répond aux présidents de groupe avant le vote de confiance.Et contrairement à son habitue, le premier ministre se montre très conciliant avec l'opposition."Et si on travaillait autrement ? Et si on était capable de s’écouter ? Capable de sortir de nos ornières ? Nous ne pouvons pas le faire sur la base d’une caricature", a plaidé le chef du gouvernement. "Essayons de travailler ensemble. Ce n’est pas parce que vous avez gagné des villes que vous pouvez nous donner des leçons. Mesdames et messieurs de l’opposition, la responsabilité est collective parce que le fossé se creuse entre les Français et toute la classe politique."

17h08. Le groupe PS a la parole. Bruno Le Roux, le patron des députés PS, dispose de 35 minutes pour exposer les attentes du groupe socialiste.

rugy

16h51. Les écologistes se prononcent. François de Rugy, co-président du groupe écologiste à l'Assemblée, est à la tribune. La position des élus verts est très attendue. "Monsieur le Premier ministre, ce n'est pas en fonction de la présence ou non de leurs représentants au gouvernement que les écologistes souhaitent ou non la réussite d'un gouvernement. Nous souhaitons votre réussite, parce que nous souhaitons la réussite de la France", a affirmé François de Rugy dans son discours à la tribune. "Cette majorité, on n'en sort pas par caprice, pas plus qu'on ne pourrait en être congédiés. Cette majorité, nous y sommes, et d'ailleurs, nous l'avons encore constaté lors des dernières élections municipales, parce que sans les écologistes, il n'est pas de majorité à gauche possible", a-t-il ajouté. Les deux-tiers du groupe écologiste devraient voter la confiance, le troisième tiers s'abstenant.

16h34. Le président des radicaux de gauche à la tribune. Les députés radicaux "soutiendront la politique d'ensemble du gouvernement. Mais il s'agira d'un soutien lucide et réfléchi dans l'examen des divers projets de loi. Nous nous prononcerons texte par texte, cas par cas. Sans vote automatique ou mécanique", a souligné le chef de file des députés radicaux de gauche, Roger-Gérard Schwartzenberg. "Il y a notre groupe radical RRDP dont les voix pourront être déterminantes pour l'issue de tel ou tel scrutin législatif. Dans ce nouveau contexte parlementaire, le fait d'atteindre ou non la majorité dépendra souvent des votes des députés de notre groupe", a-t-il prévenu.

16h17. Place à l'UDI. C'est désormais François Sauvadet qui va s'exprimer au nom des députés UDI. Qui ont déjà annoncé qu'ils ne voteront pas la confiance. L'élu de Côte d'Or débute par un hommage à Jean-Louis Borloo. "Où est passé le jeune maire d'Evry dont les positions sur les 35h et la TVA sociale n'étaient pas très éloigné des nôtres ?", s'interroge ensuite le député UDI.

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15h50. Parole à l'UMP. Christian Jacob s'avance et monte à la tribune. Il dispose de 55 minutes pour expliquer pourquoi il ne votera pas la confiance à Manuel Valls. Le président du groupe des députés UMP juge l'autorité de Manuel Valls "profondément atteinte" : "atteinte par un bilan médiocre Place Beauvau (...), atteinte par votre incapacité aujourd'hui à nous annoncer le report sine die de la réforme pénale (...), atteinte aussi par le rétrécissement de la majorité au seul groupe PS" en dépit de "promesses inconsidérées" aux écologistes. "Oui, Monsieur le Premier Ministre, votre autorité est atteinte, elle est atteinte au coeur par la dissidence qui s'organise au groupe socialiste", a-t-il répété. Selon Christian Jacob, la confiance que donnera la majorité au Premier ministre sera "sèche, aride et purement arithmétique". "Car une chose est actée dans le pays: vous n'avez plus la confiance des Français et encore moins celle des députés de l'UMP", a-t-il conclu.

Manuel Valls termine son discours par une longue déclaration d’amour à la France. "Soyons fiers d’être français", lance-t-il notamment. "La France, c'est un pays qui a toujours vu plus loin que lui. Et moi, je me battrai pour qu'il continue à voir plus grand. Car c'est cela être Français. Ne rétrécissons pas la France", détaille-t-il. "Je vous demande, le cœur battant, pour la France, de m’accorder votre confiance. Pour qu’ensemble, cette confiance, nous la rendions aux Français." Après une longue standing ovation de la gauche, parle est désormais aux groupes politiques. 

15h38. Le cadre des rythmes scolaires assoupli. Manuel Valls aborde un sujet qui fâche : la réforme des rythmes scolaires. "c'est une bonne loi', affirme-t-il, déclenchant les huées à droite. "Néanmoins, j'ai entendu les critiques. Et le cadre règlementaire sera assoupli".

Manuel Valls aborde la pesanteur du mille-feuille territorial et propose quatre objectifs pour l'alléger. : la réduction de moitié du nombre de régions, une nouvelle carte de l'intercommunalité au 1er janvier 2018, la clarification des compétences et surtout un "débat sur l'avenir des conseils départementaux. Je propose leur suppression à l’horizon 2021."

15h31."La loi sur la transition énergétique avant l’été". La loi sur la transition énergétique sera présentée "avant l'été" et comprendra l'objectif de limiter le nucléaire à 50% de la production d'électricité d'ici à 2025, confirme Manuel Valls.  "La transition énergétique sera l'une de mes priorités", déclare-t-il assurant vouloir "une stratégie bas carbone" pour faire face à "l'enjeu planétaire majeur" du climat.

15h27. Des allègements fiscaux pour les plus modestes. Le Premier ministre annonce un allègement de 5 milliards d'euros des prélèvement fiscaux pour les ménages les plus modestes. Ces mesures comprendront des mesures d'allègements fiscaux et un coup de pouce sur les cotisations salariales des salaires au niveau du Smic, précise Manuel Valls

Manuel Valls annonce une baisse drastique des charges du travail. " Le coût du travail allégé de 30 milliards d’ici à 2016. Zéro charge pour l’employeur d’un salarié payé au Smic. Jusqu’à  trois fois et demi le Smic, les cotisations famille seront abaissés de 1,8 points. Il s’agit d’un allègement supplémentaire de près de 4,7 milliards d’euros.

15h18. Rencontre avec les partenaires sociaux vendredi. Le dialogue social "a permis, depuis deux ans, d'importantes avancées en matière d'emploi, de marché du travail, de formation professionnelle, de retraites", déclare Manuel Valls. "Il doit se poursuivre. Et je rencontrerai les partenaires sociaux dès vendredi".

15h14. Je n’ai pas d’adversaires à gauche. Le Premier ministre adresse un message aux écologistes. "Je veux définir un mode de travail performant, avec les socialistes, les radicaux, les citoyens mais aussi les écologistes", lance-t-il . "Je n’ai pas d’adversaire à gauche. Nous pouvons avancer ensemble sur beaucoup de sujet dans l’intérêt de la France."

15h13."Je n’accepte pas les accusations injustes, indignes, qui pourraient laisser penser que la France ait peu être complice d‘un génocide au Rwanda alors que son honneur,  c’est toujours de séparer les belligérants"

15h11. Hommage à Jean-Louis Borloo. "Il nous manquera dans cet hémicycle, résume Manuel Valls à propos du président de l'UDI, en retrait de la vie politique pour des raisons de santé. 

15h08. "La première chose que je dois aux Français, c'est l'efficacité". "C'est pourquoi j'ai formé un gouvernement compact, resserré et solidaire. Solidaire, et aussi paritaire, parce que l’égalité femme-homme est au cœur des sociétés modernes", affirme le chef du gouvernement. 

15h06. Hommage à Jean-Marc Ayrault. "Je veux rendre hommage à Jean-Marc Ayrault", assure Manuel Valls, déclenchant des applaudissements à gauche. "Il a agi avec droiture, avec le sens de l’Etat, pendant 22 mois. J’étais fier d’être son ministre de l’Intérieur.

15h05. "Trop de souffrance, pas assez d'espérance".Le premier ministre débute par ce constat sur le moral des Français. "Les Français nous regardent, ils attendent beaucoup de nous. Par leur vote, ils ont dit leur déception, leurs doutes, leur mécontentement, et parfois leurs colères. Ils ont dit la peur de l’avenir. Et puis il y a aussi cette exaspération, quant à la feuille de paye déjà trop faible s’ajoute la feuille d’impôt trop lourde. J’ai entendu leurs voix. J’ai aussi entendu leur silence", affirme-t-il. " Je suis là pour ouvrir une nouvelle étape du quinquennat.

15h01. Manuel Valls débute son discours. Après une courte déclaration de Claude Bartolone, Manuel Valls monte à la tribune sous les applaudissements nourris  de la majorité.

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