Valls ne veut pas "se laisser détourner" par Sarkozy

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avec AFP , modifié à
RÉACTION - Selon le Premier ministre, le retour de l’ancien chef de l’État n'est pas une surprise.

Manuel Valls a jugé samedi que le retour de Nicolas Sarkozy ne change "rien" sur la vie politique et "n'apparaît en rien comme une surprise". "Moi j'ai en charge le gouvernement de la France, et pas l'avenir de l'UMP. Le débat démocratique sur le bilan, sur le projet, sur la situation économique, il a lieu, il aura lieu au Parlement, il aura lieu dans l'avenir", a déclaré le Premier ministre à quelques journalistes en marge de la visite du réservoir de Montsouris à Paris, à l'occasion des Journées du Patrimoine.

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A la question "Nicolas Sarkozy a annoncé son retour, qu'est-ce que cela change pour la scène politique ?", il a lâché : "rien", avant d'ajouter: "dans ma fonction de chef du gouvernement, je ne dois pas être préoccupé par ce type d'affaires sur la vie du parti d'opposition. Nous sommes tournés entièrement vers les Français, vers l'amélioration de la situation économique, l'emploi, le pouvoir d'achat..." 

Ce n'est en "rien" une "surprise". "Je crois que nous ne devons pas nous laisser détourner, quand on gouverne le pays, dans une situation difficile, dans un moment de très grande tension au plan mondial avec des défis européens et nationaux par ce qui est, au fond, quelque chose qui n'apparaît en rien comme une surprise", a ajouté Manuel Valls.

"Je me rends en Allemagne parce qu'il faut changer les choses en Europe, il faut une réorientation parce que la zone euro décroche en termes de croissance et d'inflation. C'est ça qui doit me préoccuper. Aujourd'hui, nous faisons face aussi à une menace terroriste d'ampleur inégalée, d'où les dispositifs que nous avons pris au plan intérieur mais aussi bien sûr la décision du président de la République en Irak, qui est d'une importance majeure", a lancé le Premier ministre pour illustrer son propos.

Alors qu'on lui disait "certains pensent qu'en réclamant un débat projet contre projet même avec un ancien président de la République, vous l'avez remis au centre de l'arène", le chef du gouvernement a rétorqué: "vous plaisantez j'espère ?"